Cet ouvrage a pour ambition de donner une portée clinique et politique à l´aphorisme « Céder n´est pas consentir ». Il démontre la profondeur de cette distinction, en s´appuyant sur la psychanalyse, la philosophie et la littérature. Le consentement porte toujours en lui une énigme, car consentir, c´est dire « oui », sans savoir, sur fond d´un pacte de confiance avec l´autre. Ce fondement énigmatique du consentement, qui peut aussi comporter une ambiguïté, ne doit pas être confondu avec le forçage. Cet essai pose donc la nécessité éthique d´affirmer une frontière entre « consentir » et « céder » en distinguant l´énigme du consentement comme expérience subjective, de l´expérience du traumatisme sexuel et psychique. Examinant les différents degrés du « se laisser faire », depuis l´expérience de la passion amoureuse jusqu´à celle d´un « se forcer soi-même à faire ce qu´on ne désire pas », Clotilde Leguil montre comment la frontière peut devenir trouble. Traumatisme de guerre, traumatisme intime, comment revenir de ce qui s´est produit ? Comment à nouveau consentir à dire ? S´inscrivant dans l´actualité du mouvement metoo, des collages anti-féminicides, et de la parution du récit événement de Vanessa Springora, cet essai, clinique et politique, fait valoir la nécessité de retrouve une langue à soi, pour pouvoir dire « je » à nouveau.
Cet ouvrage a pour ambition de donner une portée clinique et politique à l´aphorisme « Céder n´est pas consentir ». Il démontre la profondeur de cette distinction, en s´appuyant sur la psychanalyse, la philosophie et la littérature. Le consentement porte toujours en lui une énigme, car consentir, c´est dire « oui », sans savoir, sur fond d´un pacte de confiance avec l´autre. Ce fondement énigmatique du consentement, qui peut aussi comporter une ambiguïté, ne doit pas être confondu avec le forçage. Cet essai pose donc la nécessité éthique d´affirmer une frontière entre « consentir » et « céder » en distinguant l´énigme du consentement comme expérience subjective, de l´expérience du traumatisme sexuel et psychique. Examinant les différents degrés du « se laisser faire », depuis l´expérience de la passion amoureuse jusqu´à celle d´un « se forcer soi-même à faire ce qu´on ne désire pas », Clotilde Leguil montre comment la frontière peut devenir trouble. Traumatisme de guerre, traumatisme intime, comment revenir de ce qui s´est produit ? Comment à nouveau consentir à dire ? S´inscrivant dans l´actualité du mouvement metoo, des collages anti-féminicides, et de la parution du récit événement de Vanessa Springora, cet essai, clinique et politique, fait valoir la nécessité de retrouve une langue à soi, pour pouvoir dire « je » à nouveau.