Selon Léon Vandermeersch, l’idéographie chinoise a été inventée, au XIIIe siècle avant notre ère, pour noter non des discours, mais des divinations. Ce système de notation d’équations divinatoires s’est transformé au cours d´un demi-millénaire en une langue graphique restée relativement indépendante de la langue parlée. Ce n’est qu’au VIIIe siècle de notre ère qu’une écriture (idéographique) de la langue parlée a été extraite de cette langue graphique.
À l’appui de cette thèse, l´auteur étudie l’invention chinoise des équations divinatoires, étude jamais entreprise auparavant, la divination pratiquée au néolithique chinois ayant été abondamment décrite, mais sans être autrement étudiée. Cette étude met aussi en évidence la pénétration d’un rationalisme divinatoire au plus profond de la culture chinoise historique, marquée de «raison manticologique» au lieu de la raison théologique.
Léon Vandermeersch laisse ouverte la question de savoir si, après une dramatique occidentalisation à marche forcée à partir des guerres de l´Opium, la Chine d´aujourd´hui pourrait redécouvrir la fécondité de sa propre culture, pas encore remise d´avoir subi, après le mépris des modernistes de l´entre-deux-guerres, un complet écrasement sous le totalitarisme maoïste.
Selon Léon Vandermeersch, l’idéographie chinoise a été inventée, au XIIIe siècle avant notre ère, pour noter non des discours, mais des divinations. Ce système de notation d’équations divinatoires s’est transformé au cours d´un demi-millénaire en une langue graphique restée relativement indépendante de la langue parlée. Ce n’est qu’au VIIIe siècle de notre ère qu’une écriture (idéographique) de la langue parlée a été extraite de cette langue graphique.
À l’appui de cette thèse, l´auteur étudie l’invention chinoise des équations divinatoires, étude jamais entreprise auparavant, la divination pratiquée au néolithique chinois ayant été abondamment décrite, mais sans être autrement étudiée. Cette étude met aussi en évidence la pénétration d’un rationalisme divinatoire au plus profond de la culture chinoise historique, marquée de «raison manticologique» au lieu de la raison théologique.
Léon Vandermeersch laisse ouverte la question de savoir si, après une dramatique occidentalisation à marche forcée à partir des guerres de l´Opium, la Chine d´aujourd´hui pourrait redécouvrir la fécondité de sa propre culture, pas encore remise d´avoir subi, après le mépris des modernistes de l´entre-deux-guerres, un complet écrasement sous le totalitarisme maoïste.