"(...) c’est évidemment surtout en tant que polémique contre la civilisation – ce qu’il est assurément, et de la plus truculente façon – que ce texte antique trouve sa place dans notre catalogue, à côté d’autres qui s’en sont pris plus récemment à l’artificialisation et à tout ce qui, sous prétexte de faciliter la vie, la dévore. Car, avant même qu’en notre Occident le grand Pan ne meure, chassé par le culte de l’homme abstrait, le christianisme, Maître Tchouang avertissait déjà : ´Veille à ce que l’artificiel ne détruise pas le naturel, l’intentionnel l’instinctif´. "
Edition revue et augmentée.
La présente édition révisée est augmentée en annexe de textes pouvant servir à éclairer les problèmes que posent la compréhension et la traduction d’une telle oeuvre. Il s’agit en particulier du compte rendu de notre édition publié par Jean François Billeter dans la revue savante Études chinoises, ainsi que d’un échange de lettres entre celui-ci et Jean Levi, où ils discutent de leurs conceptions parfois divergentes de la tâche du traducteur. C’est pour eux l’occasion d’aborder divers points concernant aussi bien le taoïsme et l’histoire de la Chine que les théorisations arbitraires, mais fort en vogue, d’un François Jullien.
"(...) c’est évidemment surtout en tant que polémique contre la civilisation – ce qu’il est assurément, et de la plus truculente façon – que ce texte antique trouve sa place dans notre catalogue, à côté d’autres qui s’en sont pris plus récemment à l’artificialisation et à tout ce qui, sous prétexte de faciliter la vie, la dévore. Car, avant même qu’en notre Occident le grand Pan ne meure, chassé par le culte de l’homme abstrait, le christianisme, Maître Tchouang avertissait déjà : ´Veille à ce que l’artificiel ne détruise pas le naturel, l’intentionnel l’instinctif´. "
Edition revue et augmentée.
La présente édition révisée est augmentée en annexe de textes pouvant servir à éclairer les problèmes que posent la compréhension et la traduction d’une telle oeuvre. Il s’agit en particulier du compte rendu de notre édition publié par Jean François Billeter dans la revue savante Études chinoises, ainsi que d’un échange de lettres entre celui-ci et Jean Levi, où ils discutent de leurs conceptions parfois divergentes de la tâche du traducteur. C’est pour eux l’occasion d’aborder divers points concernant aussi bien le taoïsme et l’histoire de la Chine que les théorisations arbitraires, mais fort en vogue, d’un François Jullien.