Mal connue en Occident, la peinture chinoise y est invariablement présentée à travers les reproductions des mêmes oeuvres provenant du musée du Palais de Taiwan et des collections américaines. Peu à peu l´évidence est apparue que cet échantillonnage publiées et republiées en Occident reflète peu la réalité du patrimoine parvenu jusqu´à nous. Le présent ouvrage bouleverse considérablement notre vision de l´art pictural chinois en mettant en lumière beaucoup d´oeuvres inédites : plus de 80 % dans cet ouvrage sur 450 reproductions. Cette réactualisation du corpus est à la fois le fruit d´une enquête d´un des auteurs, Emmanuelle Lesbre, chercheur occidental sur les problèmes de contrefaçon, et celui du mouvement de revalorisation de son patrimoine pictural par la Chine depuis les années 80. Outre une vaste entreprise de catalogage à grande échelle, l´enseignement par les meilleurs experts-conservateurs mis en place par l´Institut Central des Beaux-Arts à Pékin a ouvert à Emmanuelle Lesbre un accès inespéré aux collections locales, tout en lui procurant une double formation pratique et théorique. Associée à Liu Jianlong, disciple principal de Yang Renkai, ex-directeur du musée de Liaoning, Emmanuelle Lesbre a pu étudier et faire photographier plus de 300 oeuvres inédites en Occident provenant des musées de la Cité Interdite à Pékin, des musées des Beaux-Arts de Shanghai, Nankin, Tianjin, Zhenjiang, Canton, des provinces du Liaoning, du Zhejiang et du Xinjiang, du musée de l´histoire du Shaanxi (à Xi´an), des instituts archéologiques du Hebei, de la Mongolie, du Shanxi, de sanctuaires religieux (Dunhuang, au Gansu, Jueyuan si, au Sichuan, Yongle gong, Guangsheng si, Yanshan si et Jiyi miao au Shanxi, ainsi que des collections particulières des héritiers des peintres contemporains (Li Keran, Pan Tianshou, Zhou Sicong, Fu Baoshi, etc.). Outre la volonté de révéler au public le meilleur de la peinture chinoise conservée en Chine, le choix des peintures à la base de l´ouvrage répond à deux autres critères : une meilleure répartition des oeuvres dans le temps, et une plus grande diversité dans les genres illustrés. Au lieu que soient privilégiées la peinture de paysage de la dynastie des Song ou la « peinture de lettrés », les âges successivement traversés par la peinture chinoise sont représentés de façon plus équilibrée jusqu´aux deux dernières dynasties (Ming : 1368-1644 et Qing : 1644-1911) et à l´époque républicaine. Nombreux sont les problèmes d´authenticité et de datation concernant les peintures attribuées aux dynasties des Tang (618-907) et des Song (960-1279). Aussi, pour trouver des peintures antérieures au Song véritablement fiables du point de vue de la datation, ont été mises à contribution les découvertes archéologiques récentes et les peintures murales des édifices religieux. Le corpus de peintures murales religieuses est complété par les plus beaux exemplaires de peintures sur soie et sur papier rapportés de Dunhuang par Paul Pelliot et Sir Aurel Stein, actuellement conservés à la bibliothèque Nationale à Paris, au Musée Guimet à Paris et au British Museum. Les auteurs ont opté pour une approche thématique jugeant qu´elle permet d´éclairer davantage les spécificités des traditions picturales chinoises que le conventionnel découpage chronologique. Leur découpage s´inspire de la classification par genres en vigueur à l´Académie Impériales de Peinture instituée par l´empereur Huizong des Song (début XIIe siècle) : peinture religieuse, portraits de femmes anciennes, peinture de paysage, peinture animalière, peinture de fleurs et d´oiseaux. A ces catégories, les auteurs en ont ajouté d´autres, respectivement consacrées à la peinture édifiante, au portrait, y compris aux scènes de moeurs et à la peinture des lettrés dont sont abordés le style de vie et les techniques de lavis monochrome. Au total, cette véritable somme renouvelle de manière fondamentale notre vision de la peinture chinoise riche de plus de deux millénaires de développement et d´invention.
Mal connue en Occident, la peinture chinoise y est invariablement présentée à travers les reproductions des mêmes oeuvres provenant du musée du Palais de Taiwan et des collections américaines. Peu à peu l´évidence est apparue que cet échantillonnage publiées et republiées en Occident reflète peu la réalité du patrimoine parvenu jusqu´à nous. Le présent ouvrage bouleverse considérablement notre vision de l´art pictural chinois en mettant en lumière beaucoup d´oeuvres inédites : plus de 80 % dans cet ouvrage sur 450 reproductions. Cette réactualisation du corpus est à la fois le fruit d´une enquête d´un des auteurs, Emmanuelle Lesbre, chercheur occidental sur les problèmes de contrefaçon, et celui du mouvement de revalorisation de son patrimoine pictural par la Chine depuis les années 80. Outre une vaste entreprise de catalogage à grande échelle, l´enseignement par les meilleurs experts-conservateurs mis en place par l´Institut Central des Beaux-Arts à Pékin a ouvert à Emmanuelle Lesbre un accès inespéré aux collections locales, tout en lui procurant une double formation pratique et théorique. Associée à Liu Jianlong, disciple principal de Yang Renkai, ex-directeur du musée de Liaoning, Emmanuelle Lesbre a pu étudier et faire photographier plus de 300 oeuvres inédites en Occident provenant des musées de la Cité Interdite à Pékin, des musées des Beaux-Arts de Shanghai, Nankin, Tianjin, Zhenjiang, Canton, des provinces du Liaoning, du Zhejiang et du Xinjiang, du musée de l´histoire du Shaanxi (à Xi´an), des instituts archéologiques du Hebei, de la Mongolie, du Shanxi, de sanctuaires religieux (Dunhuang, au Gansu, Jueyuan si, au Sichuan, Yongle gong, Guangsheng si, Yanshan si et Jiyi miao au Shanxi, ainsi que des collections particulières des héritiers des peintres contemporains (Li Keran, Pan Tianshou, Zhou Sicong, Fu Baoshi, etc.). Outre la volonté de révéler au public le meilleur de la peinture chinoise conservée en Chine, le choix des peintures à la base de l´ouvrage répond à deux autres critères : une meilleure répartition des oeuvres dans le temps, et une plus grande diversité dans les genres illustrés. Au lieu que soient privilégiées la peinture de paysage de la dynastie des Song ou la « peinture de lettrés », les âges successivement traversés par la peinture chinoise sont représentés de façon plus équilibrée jusqu´aux deux dernières dynasties (Ming : 1368-1644 et Qing : 1644-1911) et à l´époque républicaine. Nombreux sont les problèmes d´authenticité et de datation concernant les peintures attribuées aux dynasties des Tang (618-907) et des Song (960-1279). Aussi, pour trouver des peintures antérieures au Song véritablement fiables du point de vue de la datation, ont été mises à contribution les découvertes archéologiques récentes et les peintures murales des édifices religieux. Le corpus de peintures murales religieuses est complété par les plus beaux exemplaires de peintures sur soie et sur papier rapportés de Dunhuang par Paul Pelliot et Sir Aurel Stein, actuellement conservés à la bibliothèque Nationale à Paris, au Musée Guimet à Paris et au British Museum. Les auteurs ont opté pour une approche thématique jugeant qu´elle permet d´éclairer davantage les spécificités des traditions picturales chinoises que le conventionnel découpage chronologique. Leur découpage s´inspire de la classification par genres en vigueur à l´Académie Impériales de Peinture instituée par l´empereur Huizong des Song (début XIIe siècle) : peinture religieuse, portraits de femmes anciennes, peinture de paysage, peinture animalière, peinture de fleurs et d´oiseaux. A ces catégories, les auteurs en ont ajouté d´autres, respectivement consacrées à la peinture édifiante, au portrait, y compris aux scènes de moeurs et à la peinture des lettrés dont sont abordés le style de vie et les techniques de lavis monochrome. Au total, cette véritable somme renouvelle de manière fondamentale notre vision de la peinture chinoise riche de plus de deux millénaires de développement et d´invention.