Depuis ses lointaines origines, la civilisation indienne n´a cessé de nouer l´idée de l´humain avec celle de l´ordre cosmique et de ses composants que sont l´eau, la forêt, la terre et le feu. La pensée et les luttes écologiques de l´Inde contemporaine, qui forment l´objet essentiel de cet ouvrage, prolongent ainsi les spéculations anciennes sur l´indissociabilité de la nature et de la culture.
Fruit d´une expérience plurimillénaire, les pratiques agroécologiques actuelles sont attentives à l´interaction des acteurs et du milieu spécifique dans lequel ils œuvrent : on ne s´occupe pas d´un élément, que ce soit l´eau, les plantes ou la terre, sans s´occuper en même temps de l´usage qui en est fait, et de la juste rétribution, morale et matérielle, de ceux qui en prennent soin.
Ces pratiques consolident le lien des humains avec l´environnement : ce lien d´amitié, et non de prédation, met en lumière les valeurs associées au féminin et le rôle des femmes travaillant aux marges de la société aisée. Les leçons à tirer de cette « écologie des pauvres » n´intéressent pas que l´Inde, mais tous les pays aujourd´hui confrontés à la dégradation de leurs milieux vitaux.
Annie Montaut est professeur émérite d´hindi/linguistique à l´Inalco, et membre du Centre d´études sud-asiatiques et himalayennes (EHESS-CNRS) ; elle est l´auteure de nombreux ouvrages et articles portant sur la linguistique et la culture moderne indiennes, dont Le Hindi, grammaire linguistique, (Société de Linguistique de Paris, Peeters) et L´Esprit de la nature : Raza (L´Asiathèque). Elle a aussi traduit une trentaine d´œuvres indiennes, dont Hind Swaraj. L´émancipation à l´indienne de Gandhi (« Poids et mesures du monde », Fayard) et Ret samadhi de Geetanjali Shree (Éditions des Femmes) roman lauréat en 2022 de l´International Booker Prize.
Depuis ses lointaines origines, la civilisation indienne n´a cessé de nouer l´idée de l´humain avec celle de l´ordre cosmique et de ses composants que sont l´eau, la forêt, la terre et le feu. La pensée et les luttes écologiques de l´Inde contemporaine, qui forment l´objet essentiel de cet ouvrage, prolongent ainsi les spéculations anciennes sur l´indissociabilité de la nature et de la culture.
Fruit d´une expérience plurimillénaire, les pratiques agroécologiques actuelles sont attentives à l´interaction des acteurs et du milieu spécifique dans lequel ils œuvrent : on ne s´occupe pas d´un élément, que ce soit l´eau, les plantes ou la terre, sans s´occuper en même temps de l´usage qui en est fait, et de la juste rétribution, morale et matérielle, de ceux qui en prennent soin.
Ces pratiques consolident le lien des humains avec l´environnement : ce lien d´amitié, et non de prédation, met en lumière les valeurs associées au féminin et le rôle des femmes travaillant aux marges de la société aisée. Les leçons à tirer de cette « écologie des pauvres » n´intéressent pas que l´Inde, mais tous les pays aujourd´hui confrontés à la dégradation de leurs milieux vitaux.
Annie Montaut est professeur émérite d´hindi/linguistique à l´Inalco, et membre du Centre d´études sud-asiatiques et himalayennes (EHESS-CNRS) ; elle est l´auteure de nombreux ouvrages et articles portant sur la linguistique et la culture moderne indiennes, dont Le Hindi, grammaire linguistique, (Société de Linguistique de Paris, Peeters) et L´Esprit de la nature : Raza (L´Asiathèque). Elle a aussi traduit une trentaine d´œuvres indiennes, dont Hind Swaraj. L´émancipation à l´indienne de Gandhi (« Poids et mesures du monde », Fayard) et Ret samadhi de Geetanjali Shree (Éditions des Femmes) roman lauréat en 2022 de l´International Booker Prize.