
		Le Xunzi a pour auteur, selon une tradition ancienne chinoise,  le penseur du même nom. Xunzi, qui se réclame de Confucius, a vécu entre  le IVe et le IIIe siècle avant notre ère. Ainsi que nombre de penseurs  chinois, depuis Confucius jusqu´à des penseurs importants du début du  XXe siècle, il a exercé des fonctions officielles, ce qui lui a donné  une expérience irremplaçable. Le recueil qui nous été transmis sous son  nom, et dont la plus grande partie semble bien lui être due, est le  premier ouvrage d’un penseur chinois qui ait pris soin d’écrire lui-même  la teneur de son enseignement. Confucius n’a rien écrit, de Mengzi nous  n’avons que des témoignages de disciples, nous ne sommes pas même sûrs  que Laozi ait existé. Ce premier exemple fut extrêmement suivi au cours  des siècles ; les Chinois sont habitués à ce que les livres de leurs  penseurs abordent des sujets extrêmement variés. L’histoire, le langage,  la morale, la politique, l’écologie, la musique, l’art de la guerre,  l’étude, les théories des autres écoles de pensée, les textes considérés  déjà comme classiques à son époque, tout lui est matière à penser et à  écrire, surtout en prose mais parfois aussi en vers.
L’immense  prestige de Xunzi s’explique par la richesse des thèmes abordés, par la  connaissance qu’il a de très nombreux autres penseurs (qu’il ne se prive  pas de critiquer, parfois vertement), et aussi par la richesse de sa  pensée sur des thèmes centraux de la vie humaine. Sa réflexion sur le  langage a traversé les siècles et sa méditation sur le thème de la  mauvaiseté foncière de la nature humaine n’a pas fini de faire couler de  l’encre. Il s’élève contre toutes les superstitions, raillant à la fois  les physiognomonistes et les dévots qui suivent aveuglément les  processions destinées à faire venir la pluie ou à attirer les  bénédictions des Dieux.

Le Xunzi a pour auteur, selon une tradition ancienne chinoise,  le penseur du même nom. Xunzi, qui se réclame de Confucius, a vécu entre  le IVe et le IIIe siècle avant notre ère. Ainsi que nombre de penseurs  chinois, depuis Confucius jusqu´à des penseurs importants du début du  XXe siècle, il a exercé des fonctions officielles, ce qui lui a donné  une expérience irremplaçable. Le recueil qui nous été transmis sous son  nom, et dont la plus grande partie semble bien lui être due, est le  premier ouvrage d’un penseur chinois qui ait pris soin d’écrire lui-même  la teneur de son enseignement. Confucius n’a rien écrit, de Mengzi nous  n’avons que des témoignages de disciples, nous ne sommes pas même sûrs  que Laozi ait existé. Ce premier exemple fut extrêmement suivi au cours  des siècles ; les Chinois sont habitués à ce que les livres de leurs  penseurs abordent des sujets extrêmement variés. L’histoire, le langage,  la morale, la politique, l’écologie, la musique, l’art de la guerre,  l’étude, les théories des autres écoles de pensée, les textes considérés  déjà comme classiques à son époque, tout lui est matière à penser et à  écrire, surtout en prose mais parfois aussi en vers.
L’immense  prestige de Xunzi s’explique par la richesse des thèmes abordés, par la  connaissance qu’il a de très nombreux autres penseurs (qu’il ne se prive  pas de critiquer, parfois vertement), et aussi par la richesse de sa  pensée sur des thèmes centraux de la vie humaine. Sa réflexion sur le  langage a traversé les siècles et sa méditation sur le thème de la  mauvaiseté foncière de la nature humaine n’a pas fini de faire couler de  l’encre. Il s’élève contre toutes les superstitions, raillant à la fois  les physiognomonistes et les dévots qui suivent aveuglément les  processions destinées à faire venir la pluie ou à attirer les  bénédictions des Dieux.
