Le Traité de l´historien parfait fut composé au début du VIIIe siècle de notre ère, sous la dynastie des Tang, par l´historien Liu Zhiji (661-721) qui souhaitait laisser à la postérité ses réflexions personnelles sur la manière dont l’histoire devait être écrite. Cet auteur fut un professionnel dans ce domaine, employé de l’État impérial, et c’est là que réside tout l’intérêt du livre qu’il nous a transmis, qui nous ouvre pour ainsi dire les portes de l’historiographie officielle en Chine. Traité théorique et pratique, ce texte n’a aucun équivalent connu dans le reste du monde à cette époque. Plutôt qu’un « Comment doit-on écrire l’histoire », le Traité est une sorte de « Comment aurait-on dû écrire l’histoire » car fondé sur la critique de plus de trois cents textes historiques dont la plupart ont été perdus. le Traité est tout autant le cri du cœur d’un historien incompris, que les notes de lecture d’un érudit ou que l’ensemble des sentences d’un juge difficile à satisfaire. La présente édition comporte la traduction intégrale des chapitres intérieurs – le cœur théorique du Traité – et en annexe, celle d’un chapitre extérieur sélectionné pour son intérêt autobiographique. Cette traduction, qui représente un peu plus de la moitié de l’ouvrage dans son ensemble, est la première publiée dans une langue occidentale.
Liu Zhiji (661-721) naît sous la dynastie des Tang dans une famille de l’élite intellectuelle intermédiaire. Passionné dès sa jeunesse par l’histoire, il entre dans la fonction publique dans les années 680 et est appelé à la cour en 699 par la célèbre impératrice Wu Zetian. Il intègre alors rapidement le Bureau de l’histoire où il devient l’un des historiens officiels de la dynastie. Afin de transmettre ses idées personnelles sur l’historiographie, il rédige autour des années 710 son Traité de l’historien parfait qui demeure son œuvre la plus célèbre.
Damien Chaussende est sinologue, chercheur au CNRS et membre du Centre de recherche sur les Civilisations de l’Asie orientale (CNRS-UMR 8155). Ses recherches portent sur l’histoire et l’historiographie de la Chine classique. Il est l’auteur de Des Trois royaumes aux Jin (2010), de La Véritable histoire du premier empereur de Chine (2010) et de La Chine au XVIIIe siècle (2013). Il est également le traducteur de l’ouvrage de Yuri Pines, L’Invention de la Chine éternelle (2013).
Le Traité de l´historien parfait fut composé au début du VIIIe siècle de notre ère, sous la dynastie des Tang, par l´historien Liu Zhiji (661-721) qui souhaitait laisser à la postérité ses réflexions personnelles sur la manière dont l’histoire devait être écrite. Cet auteur fut un professionnel dans ce domaine, employé de l’État impérial, et c’est là que réside tout l’intérêt du livre qu’il nous a transmis, qui nous ouvre pour ainsi dire les portes de l’historiographie officielle en Chine. Traité théorique et pratique, ce texte n’a aucun équivalent connu dans le reste du monde à cette époque. Plutôt qu’un « Comment doit-on écrire l’histoire », le Traité est une sorte de « Comment aurait-on dû écrire l’histoire » car fondé sur la critique de plus de trois cents textes historiques dont la plupart ont été perdus. le Traité est tout autant le cri du cœur d’un historien incompris, que les notes de lecture d’un érudit ou que l’ensemble des sentences d’un juge difficile à satisfaire. La présente édition comporte la traduction intégrale des chapitres intérieurs – le cœur théorique du Traité – et en annexe, celle d’un chapitre extérieur sélectionné pour son intérêt autobiographique. Cette traduction, qui représente un peu plus de la moitié de l’ouvrage dans son ensemble, est la première publiée dans une langue occidentale.
Liu Zhiji (661-721) naît sous la dynastie des Tang dans une famille de l’élite intellectuelle intermédiaire. Passionné dès sa jeunesse par l’histoire, il entre dans la fonction publique dans les années 680 et est appelé à la cour en 699 par la célèbre impératrice Wu Zetian. Il intègre alors rapidement le Bureau de l’histoire où il devient l’un des historiens officiels de la dynastie. Afin de transmettre ses idées personnelles sur l’historiographie, il rédige autour des années 710 son Traité de l’historien parfait qui demeure son œuvre la plus célèbre.
Damien Chaussende est sinologue, chercheur au CNRS et membre du Centre de recherche sur les Civilisations de l’Asie orientale (CNRS-UMR 8155). Ses recherches portent sur l’histoire et l’historiographie de la Chine classique. Il est l’auteur de Des Trois royaumes aux Jin (2010), de La Véritable histoire du premier empereur de Chine (2010) et de La Chine au XVIIIe siècle (2013). Il est également le traducteur de l’ouvrage de Yuri Pines, L’Invention de la Chine éternelle (2013).