
		Le Kyŏngmong yogyŏl (« Principes essentiels pour éduquer les  jeunes gens ») est l´un des textes les plus célèbres du corpus éducatif  néo-confucéen coréen. Rédigé en 1577 par le haut-fonctionnaire et  éminent lettré Yi I (1536-1584), cet ouvrage joua un rôle fondamental  dans le processus dit de confucianisation de la Corée qui a constitué un  phénomène sans commune mesure en Asie Orientale tant par son ampleur  que sa radicalité. De style concis et didactique, le Kyŏngmong  yogyŏl se présente comme un abrégé de l´éthique confucéenne. Rédigé  à l´origine pour un usage privé, il devient peu à peu l´un des textes  de référence de l´éducation des élites et du prince héritier à partir du  XVIIIe siècle. Le texte, divisé en dix chapitres, suit le  paradigme de la Grande Étude, l’un des Quatre Livres au statut  canonique du néo-confucianisme. Ces dix chapitres sont organisés selon  une progression allant de la culture de soi (sphère individuelle) à la  participation active et raisonnée à la vie sociale et politique (sphères  familiale et sociale). En dépit de nombreuses éditions et rééditions du  XVIIe siècle à nos jours, le texte n’a pas été l’objet de  modifications significatives. En raison de son contenu, de son style et  de son histoire, le Kyŏngmong yogyŏl est sans conteste un  Classique du néo-confucianisme coréen, considéré dans sa dimension de  tradition intellectuelle autant que dans sa dimension de phénomène  social.
Texte introduit, traduit et annoté par Isabelle Sancho

Le Kyŏngmong yogyŏl (« Principes essentiels pour éduquer les  jeunes gens ») est l´un des textes les plus célèbres du corpus éducatif  néo-confucéen coréen. Rédigé en 1577 par le haut-fonctionnaire et  éminent lettré Yi I (1536-1584), cet ouvrage joua un rôle fondamental  dans le processus dit de confucianisation de la Corée qui a constitué un  phénomène sans commune mesure en Asie Orientale tant par son ampleur  que sa radicalité. De style concis et didactique, le Kyŏngmong  yogyŏl se présente comme un abrégé de l´éthique confucéenne. Rédigé  à l´origine pour un usage privé, il devient peu à peu l´un des textes  de référence de l´éducation des élites et du prince héritier à partir du  XVIIIe siècle. Le texte, divisé en dix chapitres, suit le  paradigme de la Grande Étude, l’un des Quatre Livres au statut  canonique du néo-confucianisme. Ces dix chapitres sont organisés selon  une progression allant de la culture de soi (sphère individuelle) à la  participation active et raisonnée à la vie sociale et politique (sphères  familiale et sociale). En dépit de nombreuses éditions et rééditions du  XVIIe siècle à nos jours, le texte n’a pas été l’objet de  modifications significatives. En raison de son contenu, de son style et  de son histoire, le Kyŏngmong yogyŏl est sans conteste un  Classique du néo-confucianisme coréen, considéré dans sa dimension de  tradition intellectuelle autant que dans sa dimension de phénomène  social.
Texte introduit, traduit et annoté par Isabelle Sancho
