
		Maîtres mots (Fayan) de Yang Xiong (53 av. J.-C. - 18  apr. J.-C.), achevé vers l´an 8 de notre ère, alors que la dynastie des  Han occidentaux touche à sa fin, est un texte majeur dans l´histoire du  confucianisme tant par son projet – qui est de retrouver le souffle des  Classiques dans une synthèse recouvrant une grande part des questions de  son temps –, que par sa forme – inspirée du rythme et de la  fragmentation des Entretiens de Confucius.
Il se présente comme un  recueil de brefs dialogues entre Yang Xiong et un interlocuteur anonyme.  Écrit dans une langue cultivant la concision et la retenue, ce texte  s´articule autour de trois grands axes : l’affirmation d’une urgence à  renouer avec une vie véritablement éthique, en prenant pour horizon un  Confucius à la fois maître proche de nous et Saint d’une profondeur  insondable ; la critique sur un mode souvent ironique de la doxa de son  temps ; et enfin la réflexion historique, qui à travers de brèves  observations sur les grandes figures depuis l’époque des Royaumes  combattants (403-222) jusqu’à celle contemporaine de Yang Xiong, plonge  le lecteur au milieu d’une multitude de modèles et contre-modèles. Cette  tentative d’écrire de nouveaux Entretiens pour son temps a suscité de  vifs débats dès son apparition, mais le Fayan est resté jusqu’au XIIe  siècle une référence incontournable dans l’héritage confucéen. Il en a  par la suite été exclu avec l’affirmation de l’orthodoxie «  néo-confucéenne », profondément hostile au projet littéraire et  philosophique du Fayan. Héritant de cette désaffection, la sinologie  moderne n´a proposé que quelques rares études et traductions de ce  texte, et aucune traduction annotée en langue occidentale n´avait été  publiée à ce jour.
Introduction, notes et traduction de  Béatrice L´Haridon.
Yang Xiong (53 av. J.-C. - 18 apr.  J.-C.) est l´une des figures phare du monde lettré chinois de la  dynastie des Han (206 av. J.-C. - 220 apr. J.-C.).

Maîtres mots (Fayan) de Yang Xiong (53 av. J.-C. - 18  apr. J.-C.), achevé vers l´an 8 de notre ère, alors que la dynastie des  Han occidentaux touche à sa fin, est un texte majeur dans l´histoire du  confucianisme tant par son projet – qui est de retrouver le souffle des  Classiques dans une synthèse recouvrant une grande part des questions de  son temps –, que par sa forme – inspirée du rythme et de la  fragmentation des Entretiens de Confucius.
Il se présente comme un  recueil de brefs dialogues entre Yang Xiong et un interlocuteur anonyme.  Écrit dans une langue cultivant la concision et la retenue, ce texte  s´articule autour de trois grands axes : l’affirmation d’une urgence à  renouer avec une vie véritablement éthique, en prenant pour horizon un  Confucius à la fois maître proche de nous et Saint d’une profondeur  insondable ; la critique sur un mode souvent ironique de la doxa de son  temps ; et enfin la réflexion historique, qui à travers de brèves  observations sur les grandes figures depuis l’époque des Royaumes  combattants (403-222) jusqu’à celle contemporaine de Yang Xiong, plonge  le lecteur au milieu d’une multitude de modèles et contre-modèles. Cette  tentative d’écrire de nouveaux Entretiens pour son temps a suscité de  vifs débats dès son apparition, mais le Fayan est resté jusqu’au XIIe  siècle une référence incontournable dans l’héritage confucéen. Il en a  par la suite été exclu avec l’affirmation de l’orthodoxie «  néo-confucéenne », profondément hostile au projet littéraire et  philosophique du Fayan. Héritant de cette désaffection, la sinologie  moderne n´a proposé que quelques rares études et traductions de ce  texte, et aucune traduction annotée en langue occidentale n´avait été  publiée à ce jour.
Introduction, notes et traduction de  Béatrice L´Haridon.
Yang Xiong (53 av. J.-C. - 18 apr.  J.-C.) est l´une des figures phare du monde lettré chinois de la  dynastie des Han (206 av. J.-C. - 220 apr. J.-C.).
