"Ces Trois entretiens sur la guerre, la morale et la religion constituent le dernier livre de Vladimir Soloviev (publié peu de temps après sa mort, en 1900). On peut à juste titre y voir le testament philosophique, politique et religieux de celui qui a sans doute été le plus grand penseur russe du XIXe siècle. Trois protagonistes : un Général, un Homme politique et Monsieur Z (alias Vladimir Soloviev), personnifications des vérités du passé, du présent et de l´avenir, s´opposent dans un dialogue très vif au représentant de l´erreur sous toutes ses formes qu´est le Prince (disciple de Tolstoï et à ce titre agent d´une confusion mentale et spirituelle qui en fait un précurseur de l´Antéchrist). A travers ces "" trois entretiens "", Vladimir Soloviev montre le caractère indispensable de l´Etat, de la culture, de l´Eglise - du progrès et des institutions humaines en général - au moment où une lumière crépusculaire commence à descendre sur les valeurs qui formaient la civilisation occidentale. Au fil d´un dialogue où s´entremêlent admirablement gravité et humour, la courtoisie des échanges se voit perturbée par le sentiment d´une menace diffuse, qui altère la limpidité de l´atmosphère. Un temps s´achève. Un autre commence, prélude à ce "" temps de la fin des temps "" (le nôtre ?) que décrit en conclusion le Court récit sur l´Antéchrist, où face à la persécution que l´Antéchrist a déclenchée contre les chrétiens du monde entier, les représentants de l´Orthodoxie (le moine Jean) et du Protestantisme (le pasteur Paulus) prennent refuge auprès du pape Pierre II, qui scelle dans le martyre le retour à l´Unité des communautés chrétiennes divisées."
"Ces Trois entretiens sur la guerre, la morale et la religion constituent le dernier livre de Vladimir Soloviev (publié peu de temps après sa mort, en 1900). On peut à juste titre y voir le testament philosophique, politique et religieux de celui qui a sans doute été le plus grand penseur russe du XIXe siècle. Trois protagonistes : un Général, un Homme politique et Monsieur Z (alias Vladimir Soloviev), personnifications des vérités du passé, du présent et de l´avenir, s´opposent dans un dialogue très vif au représentant de l´erreur sous toutes ses formes qu´est le Prince (disciple de Tolstoï et à ce titre agent d´une confusion mentale et spirituelle qui en fait un précurseur de l´Antéchrist). A travers ces "" trois entretiens "", Vladimir Soloviev montre le caractère indispensable de l´Etat, de la culture, de l´Eglise - du progrès et des institutions humaines en général - au moment où une lumière crépusculaire commence à descendre sur les valeurs qui formaient la civilisation occidentale. Au fil d´un dialogue où s´entremêlent admirablement gravité et humour, la courtoisie des échanges se voit perturbée par le sentiment d´une menace diffuse, qui altère la limpidité de l´atmosphère. Un temps s´achève. Un autre commence, prélude à ce "" temps de la fin des temps "" (le nôtre ?) que décrit en conclusion le Court récit sur l´Antéchrist, où face à la persécution que l´Antéchrist a déclenchée contre les chrétiens du monde entier, les représentants de l´Orthodoxie (le moine Jean) et du Protestantisme (le pasteur Paulus) prennent refuge auprès du pape Pierre II, qui scelle dans le martyre le retour à l´Unité des communautés chrétiennes divisées."