"Trad. du sanskrit Annie Cahn-Fung.
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Le nom de Vidyaranya (littéralement ""forêt de sagesse"") est un des plus glorieux de l´école védantique non dualiste fondée au VIIIe siècle par l´illustrissime Shankara. Il est aussi l´un des rares philosophes de l´Inde ancienne dont les dates soient connues avec précision : 1297-1386. La Pancadasi ou ""(Traité) en quinze (chapitres)"" a constamment recours à des exemples concrets et à des comparaisons suggestives. On sait que l ""orthodoxie"" shankarienne s´est assez rapidement scindée en deux courants, nommés, d´après les oeuvres majeures ayant inauguré ces traditions divergentes, ""Ecole de Bhamati"" et ""Ecole de Vivarana"". Dans la Pancadasi, Vidyaranya continue à manifester une certaine prédilection pour le modèle du reflet : c´est le seul brahman qui prend l´initiative de se disperser en une multitude infinie de ""reflets"" de lui-même. Cependant, ce n´est pas l´élément philosophique abstrait qui domine dans la Pancadasi. De vastes développements y sont consacrés aux thèmes védântiques classiques des quatre états de la conscience (veille, rêve, sommeil profond et contemplation non-duelle), des trois corps (grossier, subtil et causal) et des cinq revêtements du Soi, etc., ainsi qu´aux ""Grandes paroles"" des Upanishads (dont le célèbre tat tvam asi est le prototype). Dans la plus pure tradition shankarienne, Vidyaranya ne cesse de rappeler que seule la pure connaissance de soi (comme identique au brahman) conduit à la délivrance. A cet égard, il admet pleinement l´idée du ""délivré en cette vie même"", lequel est censé goûter dès ici bas cette ""félicité du brahman"" dont les joies terrestres ne sont qu´un pâle reflet. La traduction des ""Quinze chapitres"" que nous propose ici Madame Annie Cahn-Fung - la première dans notre langue - se recommande par sa précision et sa grande lisibilité. Grâce à elle, un des chefs-d´oeuvre du Vedânta non-dualiste devient enfin accessible au public fiançais curieux des choses de l´Inde."
"Trad. du sanskrit Annie Cahn-Fung.
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Le nom de Vidyaranya (littéralement ""forêt de sagesse"") est un des plus glorieux de l´école védantique non dualiste fondée au VIIIe siècle par l´illustrissime Shankara. Il est aussi l´un des rares philosophes de l´Inde ancienne dont les dates soient connues avec précision : 1297-1386. La Pancadasi ou ""(Traité) en quinze (chapitres)"" a constamment recours à des exemples concrets et à des comparaisons suggestives. On sait que l ""orthodoxie"" shankarienne s´est assez rapidement scindée en deux courants, nommés, d´après les oeuvres majeures ayant inauguré ces traditions divergentes, ""Ecole de Bhamati"" et ""Ecole de Vivarana"". Dans la Pancadasi, Vidyaranya continue à manifester une certaine prédilection pour le modèle du reflet : c´est le seul brahman qui prend l´initiative de se disperser en une multitude infinie de ""reflets"" de lui-même. Cependant, ce n´est pas l´élément philosophique abstrait qui domine dans la Pancadasi. De vastes développements y sont consacrés aux thèmes védântiques classiques des quatre états de la conscience (veille, rêve, sommeil profond et contemplation non-duelle), des trois corps (grossier, subtil et causal) et des cinq revêtements du Soi, etc., ainsi qu´aux ""Grandes paroles"" des Upanishads (dont le célèbre tat tvam asi est le prototype). Dans la plus pure tradition shankarienne, Vidyaranya ne cesse de rappeler que seule la pure connaissance de soi (comme identique au brahman) conduit à la délivrance. A cet égard, il admet pleinement l´idée du ""délivré en cette vie même"", lequel est censé goûter dès ici bas cette ""félicité du brahman"" dont les joies terrestres ne sont qu´un pâle reflet. La traduction des ""Quinze chapitres"" que nous propose ici Madame Annie Cahn-Fung - la première dans notre langue - se recommande par sa précision et sa grande lisibilité. Grâce à elle, un des chefs-d´oeuvre du Vedânta non-dualiste devient enfin accessible au public fiançais curieux des choses de l´Inde."