Utilisée par les Germains à partir du 1er siècle de notre ère pour transcrire diverses langues germaniques antérieurement à l´alphabet latin, puis concurremment avec lui, l´écriture runique, attestée par plusieurs milliers d´inscriptions, reste à certains égards une énigme. Du fait de son apparition relativement tardive, les spécialistes se divisent entre ceux qui la font dériver du latin, ceux qui la rattachent à l´alphabet grec et ceux qui font appel aux alphabets nord-italiques (ou "nord-étrusques").
Mais aucune de ces solutions n´est de nature à expliquer les particularités spécifiques de l´écriture runique : l´ordre des lettres, qui diffère totalement de celui des alphabets méditerranéens, leur regroupement en trois séries immuables de huit runes (les aettir), le fait que chaque rune porte un nom qui lui est propre (le phonème initial de ce nom déterminant la valeur phonétique de la rune), etc.
En s´en tenant aux données strictement scientifiques, à l´exclusion de toutes les interprétations fantaisistes qui ont fleuri depuis deux siècles, ce livre reprend l´ensemble du dossier. Il examine les arguments en présence, aborde la question d´un usage symbolique ou "magique" des runes antérieur à leur usage comme écriture, s´interroge sur la possible homologie des aettir et des trois phases du cycle lunaire, puis dresse un bilan plus général de ce que l´on sait actuellement sur l´apparition et la diffusion de l´écriture en Europe.
Utilisée par les Germains à partir du 1er siècle de notre ère pour transcrire diverses langues germaniques antérieurement à l´alphabet latin, puis concurremment avec lui, l´écriture runique, attestée par plusieurs milliers d´inscriptions, reste à certains égards une énigme. Du fait de son apparition relativement tardive, les spécialistes se divisent entre ceux qui la font dériver du latin, ceux qui la rattachent à l´alphabet grec et ceux qui font appel aux alphabets nord-italiques (ou "nord-étrusques").
Mais aucune de ces solutions n´est de nature à expliquer les particularités spécifiques de l´écriture runique : l´ordre des lettres, qui diffère totalement de celui des alphabets méditerranéens, leur regroupement en trois séries immuables de huit runes (les aettir), le fait que chaque rune porte un nom qui lui est propre (le phonème initial de ce nom déterminant la valeur phonétique de la rune), etc.
En s´en tenant aux données strictement scientifiques, à l´exclusion de toutes les interprétations fantaisistes qui ont fleuri depuis deux siècles, ce livre reprend l´ensemble du dossier. Il examine les arguments en présence, aborde la question d´un usage symbolique ou "magique" des runes antérieur à leur usage comme écriture, s´interroge sur la possible homologie des aettir et des trois phases du cycle lunaire, puis dresse un bilan plus général de ce que l´on sait actuellement sur l´apparition et la diffusion de l´écriture en Europe.