Réagissant au scientisme de son époque, Bergson rend à la philosophie son identité propre en montrant qu’une grande part de la réalité échappe à l’intelligence et n’est accessible qu’à l’intuition. L’intelligence est une faculté pragmatique qui s’adapte à la matière : sa connaissance ne va pas au-delà. Seule l’intuition peut comprendre ce qu’est l’esprit, saisir dans leur tension les diverses tendances qui constituent l’essence même de la vie, et penser la durée comme une force créatrice. On comprend aisément que, dès son premier ouvrage, Bergson ait considéré la liberté comme le cœur même de sa philosophie.
Réagissant au scientisme de son époque, Bergson rend à la philosophie son identité propre en montrant qu’une grande part de la réalité échappe à l’intelligence et n’est accessible qu’à l’intuition. L’intelligence est une faculté pragmatique qui s’adapte à la matière : sa connaissance ne va pas au-delà. Seule l’intuition peut comprendre ce qu’est l’esprit, saisir dans leur tension les diverses tendances qui constituent l’essence même de la vie, et penser la durée comme une force créatrice. On comprend aisément que, dès son premier ouvrage, Bergson ait considéré la liberté comme le cœur même de sa philosophie.