"Etienne Gilson se propose ici de résumer l’aspect le moins étudié de la mystique cistercienne : ce que l’on pourrait nommer sa systématique.
« Bernard ne fut aucunement un métaphysicien, mais il devra aussi rester un théologien que sa puissance de synthèse et sa vigueur spéculative apparentent aux plus grands. Sans doute, sa théologie mystique est essentiellement la science d’une pratique, mais j’espère montrer que c’est bien une science et qu’il était difficile de pousser plus loin la rigueur de la synthèse. Les principes et la langue de l’auteur une fois connus, ses traités, et même ses sermons, s’expliquent aussi exactement et techniquement que les pages les plus denses de saint Anselme ou de saint Thomas d’Aquin. Nul ne commettra la faute d’oublier l’âme du mystique; je pense qu’on la connaître mieux, au contraire, si l’on oublie moins à l’avenir la pensée du théologien ».
**************
Après avoir enseigné l’histoire de la philosophie à Lille et à Strasbourg, Étienne Gilson arrive en 1921 à la Sorbonne où vient d’être créé un enseignement d’histoire de la philosophie médiévale. En 1923, il devient professeur au Collège de France, occupant la chaire d’Histoire de la Philosophie jusqu’à sa retraite en 1951"
"Etienne Gilson se propose ici de résumer l’aspect le moins étudié de la mystique cistercienne : ce que l’on pourrait nommer sa systématique.
« Bernard ne fut aucunement un métaphysicien, mais il devra aussi rester un théologien que sa puissance de synthèse et sa vigueur spéculative apparentent aux plus grands. Sans doute, sa théologie mystique est essentiellement la science d’une pratique, mais j’espère montrer que c’est bien une science et qu’il était difficile de pousser plus loin la rigueur de la synthèse. Les principes et la langue de l’auteur une fois connus, ses traités, et même ses sermons, s’expliquent aussi exactement et techniquement que les pages les plus denses de saint Anselme ou de saint Thomas d’Aquin. Nul ne commettra la faute d’oublier l’âme du mystique; je pense qu’on la connaître mieux, au contraire, si l’on oublie moins à l’avenir la pensée du théologien ».
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Après avoir enseigné l’histoire de la philosophie à Lille et à Strasbourg, Étienne Gilson arrive en 1921 à la Sorbonne où vient d’être créé un enseignement d’histoire de la philosophie médiévale. En 1923, il devient professeur au Collège de France, occupant la chaire d’Histoire de la Philosophie jusqu’à sa retraite en 1951"