"Le nom de Heidegger est habituellement associé, chez ceux qui ne l’ont pas lu et ne le connaissent que par ouï-dire, au mieux à une « philosophie de l’existence » qui s’oppose à la vision scientifique du monde et s’exprime dans une langue obscure, et au pire à un irrationalisme qui a partie liée avec les forces de la terre et du sang qui ont combattu les « Lumières » européennes. On est ainsi par avance persuadé que Heidegger est « contre » la logique et la science et qu’il s’est donc situé sur un terrain plus ou moins « poétique » totalement extérieur à celles-ci. On se propose au contraire de montrer que Heidegger a fait de la question du logos, terme qui signifie en grec à la fois « raison » et « langage », le centre permanent de son questionnement, de ses premiers travaux « logiques » à sa dernière méditation sur le langage.
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Françoise Dastur est professeur émérite de philosophie à l’Université de Nice-Sophia Antipolis où elle a enseigné de 1999 à 2003, après avoir enseigné à Paris I (Sorbonne) de 1969 à 1995 et à Paris XII (Créteil) de 1995 à 1999."
"Le nom de Heidegger est habituellement associé, chez ceux qui ne l’ont pas lu et ne le connaissent que par ouï-dire, au mieux à une « philosophie de l’existence » qui s’oppose à la vision scientifique du monde et s’exprime dans une langue obscure, et au pire à un irrationalisme qui a partie liée avec les forces de la terre et du sang qui ont combattu les « Lumières » européennes. On est ainsi par avance persuadé que Heidegger est « contre » la logique et la science et qu’il s’est donc situé sur un terrain plus ou moins « poétique » totalement extérieur à celles-ci. On se propose au contraire de montrer que Heidegger a fait de la question du logos, terme qui signifie en grec à la fois « raison » et « langage », le centre permanent de son questionnement, de ses premiers travaux « logiques » à sa dernière méditation sur le langage.
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Françoise Dastur est professeur émérite de philosophie à l’Université de Nice-Sophia Antipolis où elle a enseigné de 1999 à 2003, après avoir enseigné à Paris I (Sorbonne) de 1969 à 1995 et à Paris XII (Créteil) de 1995 à 1999."