« Gilson n´a pas seulement relancé les études françaises de l´histoire de la philosophie médiévale [...], il a donné à l´histoire de la philosophie tout entière un nouveau départ, offrant à la tradition heideggérienne un dehors à quoi se mesurer, à la philosophie analytique une limite à ne pas franchir, à la tradition française une leçon d´écriture à perpétuer. » Voilà ce que notait excellement Alain de Libera à l´occasion d´un numéro du Débat consacré à « La philosophie qui vient » (novembre-décembre, 1992), en songeant sans doute, prioritairement, à la seconde édition revue et augmentée de L´être et l´essence, en 1962; mais cela vaut tout aussi bien, ou mieux encore, pour le présent ouvrage, revu et augmenté où, en parallèle avec les prises de position réaffirmées au sein de la grande « famille des thomistes », se trouve relancé de manière plus instruite et documentée, à la faveur de la question : « qu´y a-t-il de nouveau dans les aventures de l´être? », le « débat » ou dialogue avec Heidegger. Qu´en est-il quand la pensée s´engage « courageusement sur le chemin déserté de l´être », quand « la théologie négative, sous sa forme superlative, se situe au sommet de la méditation sur Dieu et sur l´être »?
« Gilson n´a pas seulement relancé les études françaises de l´histoire de la philosophie médiévale [...], il a donné à l´histoire de la philosophie tout entière un nouveau départ, offrant à la tradition heideggérienne un dehors à quoi se mesurer, à la philosophie analytique une limite à ne pas franchir, à la tradition française une leçon d´écriture à perpétuer. » Voilà ce que notait excellement Alain de Libera à l´occasion d´un numéro du Débat consacré à « La philosophie qui vient » (novembre-décembre, 1992), en songeant sans doute, prioritairement, à la seconde édition revue et augmentée de L´être et l´essence, en 1962; mais cela vaut tout aussi bien, ou mieux encore, pour le présent ouvrage, revu et augmenté où, en parallèle avec les prises de position réaffirmées au sein de la grande « famille des thomistes », se trouve relancé de manière plus instruite et documentée, à la faveur de la question : « qu´y a-t-il de nouveau dans les aventures de l´être? », le « débat » ou dialogue avec Heidegger. Qu´en est-il quand la pensée s´engage « courageusement sur le chemin déserté de l´être », quand « la théologie négative, sous sa forme superlative, se situe au sommet de la méditation sur Dieu et sur l´être »?