""" Interroger la pratique et l’idée que recouvre le terme de tradition par le biais de la musique, voilà l’objet de cette étude que Jean During a entreprise après de longues et multiples enquêtes sur le terrain, au Moyen-Orient. Si la musique se perpétue selon des voies et des modes traditionnels, ce sont les hommes qui décident du sens qu’ils leur donnent. Après avoir rendu justice à toutes les notions qui gravitent autour des différentes acceptions du mot, on remonte à une origine, un fondement qui se situe non pas en un temps historique mais dans ce moment privilégié qui met face à face le maître et l’élève. C’est lors que tout se joue et se réforme. L’un demande, l’autre donne : il passe quelque chose, quelque chose se passe. ""
Extrait de presse : Le Nouvel Observateur, 16 février 1995, par Nita Rousseau,
« Jean During, le maître des extases »
Depuis longtemps nous connaissons ses études savantes sur les arts de la tradition musicale de l’Asie Mineure, et en particulier de l’Iran. Les grands maîtres du santour, ney, zarbtâr, kamânché ou de l’oud, bardes populaires d’Azerbaïdjan ou derviches chanteurs du Kurdistan n’ont pas de secret pour lui. Jean During est à la fois un vrai chercheur en musicologie et un amoureux savant de ces musiques de l’extase. Dans son nouveau livre, Quelque chose se passe. Le sens de la tradition dans l’orient musical, qui vient de paraître chez Verdier, il propose de fascinantes analyses sur le hâl, ce ravissement de l’âme que tout musicien se doit de rechercher. Le hâl, c’est le blues mystique des maîtres iraniens. « S’il n’y a pas de hâl, il n’y a pas de musique », affirme le grand joueur de ney Mohammed Musavi. « Le hâl est une modalité de l’instant ; on ne peut s’y maintenir ou le saisir, il vient et se retire sans cause apparente », précise Jean During. Que ce spécialiste des musiques les plus subtiles soit aussi un lecteur inspiré de Gilles Deleuze n’est bien sûr pas pour nous déplaire."
""" Interroger la pratique et l’idée que recouvre le terme de tradition par le biais de la musique, voilà l’objet de cette étude que Jean During a entreprise après de longues et multiples enquêtes sur le terrain, au Moyen-Orient. Si la musique se perpétue selon des voies et des modes traditionnels, ce sont les hommes qui décident du sens qu’ils leur donnent. Après avoir rendu justice à toutes les notions qui gravitent autour des différentes acceptions du mot, on remonte à une origine, un fondement qui se situe non pas en un temps historique mais dans ce moment privilégié qui met face à face le maître et l’élève. C’est lors que tout se joue et se réforme. L’un demande, l’autre donne : il passe quelque chose, quelque chose se passe. ""
Extrait de presse : Le Nouvel Observateur, 16 février 1995, par Nita Rousseau,
« Jean During, le maître des extases »
Depuis longtemps nous connaissons ses études savantes sur les arts de la tradition musicale de l’Asie Mineure, et en particulier de l’Iran. Les grands maîtres du santour, ney, zarbtâr, kamânché ou de l’oud, bardes populaires d’Azerbaïdjan ou derviches chanteurs du Kurdistan n’ont pas de secret pour lui. Jean During est à la fois un vrai chercheur en musicologie et un amoureux savant de ces musiques de l’extase. Dans son nouveau livre, Quelque chose se passe. Le sens de la tradition dans l’orient musical, qui vient de paraître chez Verdier, il propose de fascinantes analyses sur le hâl, ce ravissement de l’âme que tout musicien se doit de rechercher. Le hâl, c’est le blues mystique des maîtres iraniens. « S’il n’y a pas de hâl, il n’y a pas de musique », affirme le grand joueur de ney Mohammed Musavi. « Le hâl est une modalité de l’instant ; on ne peut s’y maintenir ou le saisir, il vient et se retire sans cause apparente », précise Jean During. Que ce spécialiste des musiques les plus subtiles soit aussi un lecteur inspiré de Gilles Deleuze n’est bien sûr pas pour nous déplaire."