"Un jeune député se fait remarquer par ses interventions fougueuses et patriotiques, par lesquelles il renvoie dos à dos communistes et capitalistes, tous exploiteurs du peuple. Ses collègues maçons lui proposent d’entrer dans leur obédience, il accepte. Mais il comprend vite que la franc-maçonnerie, alliée aux juifs, est un univers de combines obsédé par son pouvoir.
Pacifiste et cosmopolite, elle a préparé la victoire de l’Allemagne. Il la quitte, mais la loge lui envoie deux tueurs qui le blessent. Sa femme le soigne et le sauve.
Sur cette trame, deux anciens maçons, Paul Riche, metteur en scène, et Jean Marquès-Rivière, scénariste, ont réalisé le seul film entièrement antimaçonnique de l’histoire.
Commandité par Vichy, il connut un grand succès face au Tout-Paris, le 9 mars 1943.
Des acteurs connus (Maurice Rémy, Boverio, Marcel Vibert) étaient à l’affiche, ainsi qu’une débutante prometteuse, Gisèle Parry. La presse collaborationniste lui assura un retentissement national.
Le film se veut réaliste. Il s’agissait de faire vrai en rendant le faux vraisemblable.
Des scènes tournées au Palais-Bourbon (fermé) et prétendument au Grand Orient de France (interdit) lui donnent l’air de vérité que ses promoteurs recherchaient. Au peuple humilié par la défaite, on désignait les vrais responsables de l’abaissement de la France. Il fallait les punir.
Les physionomies caricaturales et antisémites, les lumières, une séance d’initiation, des parlementaires ridiculisés, font de cet ouvrage l’instrument que les pétainistes souhaitaient pour raviver la thèse du complot judéo-maçonnique, vieux cheval de bataille de l’extrême droite et des conservateurs religieux. Et liquider définitivement la République.
Enfin en librairie, cette oeuvre devenue historique pourrait figurer au palmarès des outils de propagande utilisés par les régimes totalitaires.
Regarder le film et le faire voir est une nécessité pour tout humaniste, même au prix du malaise et de l’indignation qu’il suscite encore. Avant le film, Jean-Louis Coy démonte les ressorts de la machination et, dans le bonus, Jean-Robert Ragache évoque avec lui cette période où le mensonge valait vérité."
"Un jeune député se fait remarquer par ses interventions fougueuses et patriotiques, par lesquelles il renvoie dos à dos communistes et capitalistes, tous exploiteurs du peuple. Ses collègues maçons lui proposent d’entrer dans leur obédience, il accepte. Mais il comprend vite que la franc-maçonnerie, alliée aux juifs, est un univers de combines obsédé par son pouvoir.
Pacifiste et cosmopolite, elle a préparé la victoire de l’Allemagne. Il la quitte, mais la loge lui envoie deux tueurs qui le blessent. Sa femme le soigne et le sauve.
Sur cette trame, deux anciens maçons, Paul Riche, metteur en scène, et Jean Marquès-Rivière, scénariste, ont réalisé le seul film entièrement antimaçonnique de l’histoire.
Commandité par Vichy, il connut un grand succès face au Tout-Paris, le 9 mars 1943.
Des acteurs connus (Maurice Rémy, Boverio, Marcel Vibert) étaient à l’affiche, ainsi qu’une débutante prometteuse, Gisèle Parry. La presse collaborationniste lui assura un retentissement national.
Le film se veut réaliste. Il s’agissait de faire vrai en rendant le faux vraisemblable.
Des scènes tournées au Palais-Bourbon (fermé) et prétendument au Grand Orient de France (interdit) lui donnent l’air de vérité que ses promoteurs recherchaient. Au peuple humilié par la défaite, on désignait les vrais responsables de l’abaissement de la France. Il fallait les punir.
Les physionomies caricaturales et antisémites, les lumières, une séance d’initiation, des parlementaires ridiculisés, font de cet ouvrage l’instrument que les pétainistes souhaitaient pour raviver la thèse du complot judéo-maçonnique, vieux cheval de bataille de l’extrême droite et des conservateurs religieux. Et liquider définitivement la République.
Enfin en librairie, cette oeuvre devenue historique pourrait figurer au palmarès des outils de propagande utilisés par les régimes totalitaires.
Regarder le film et le faire voir est une nécessité pour tout humaniste, même au prix du malaise et de l’indignation qu’il suscite encore. Avant le film, Jean-Louis Coy démonte les ressorts de la machination et, dans le bonus, Jean-Robert Ragache évoque avec lui cette période où le mensonge valait vérité."