Il s’avère toujours plus difficile, à notre époque, de vivre la liberté. Si l’homme ne se perd pas dans les nécessités quotidiennes, où peut-il encore trouver ce qui donne sens à ses actes au sein d’un monde vidé de sens  ? Où peut-il trouver cette force qui élève l’être humain au-dessus de lui-même  ? Bodo von Plato prend appui sur ce «  ferment culturel  » qu’est l’anthroposophie. Celle-ci n’est ni un système, ni un programme, dans la mesure où, par essence, elle émane toujours de la force individuelle qui crée des rapports librement. Son histoire, au cours du 20e siècle, indique que la fécondité de sa pratique dépend de plus en plus de cette force de responsabilité capable de créer des relations, de la façon dont chaque individu peut recevoir, par elle, l’impulsion à toujours chercher un juste rapport avec soi-même, avec le monde et avec ses semblables. «  Oui, nous sommes le présent, nous sommes le destin et nous serons l’avenir  ».