D’où viennent la tristesse profonde, le désespoir, le délire, la fureur, le suicide ?
Contre ceux qui invoquaient une cause surnaturelle ou une punition divine, la pensée médicale a fait prévaloir, dès l’Antiquité, une cause naturelle, une humeur du corps : la bile noire, c’est-à-dire la mélancolie. Sa noirceur, souvent comparée à celle du charbon ou de l’encre, était l’indice de son pouvoir maléfique. Cette humeur n’existait pas. Mais n’est-ce pas avec de l’encre que l’on écrit des poèmes?
Durant plus d’un demi-siècle des thèmes liés à la mélancolie ont orienté certains de mes travaux. Les voici rassemblés, grâce à l’amitié de Maurice Olender. Ce livre espère démontrer que la mise en perspective de la mélancolie peut donner lieu à un « gai savoir ».
D’où viennent la tristesse profonde, le désespoir, le délire, la fureur, le suicide ?
Contre ceux qui invoquaient une cause surnaturelle ou une punition divine, la pensée médicale a fait prévaloir, dès l’Antiquité, une cause naturelle, une humeur du corps : la bile noire, c’est-à-dire la mélancolie. Sa noirceur, souvent comparée à celle du charbon ou de l’encre, était l’indice de son pouvoir maléfique. Cette humeur n’existait pas. Mais n’est-ce pas avec de l’encre que l’on écrit des poèmes?
Durant plus d’un demi-siècle des thèmes liés à la mélancolie ont orienté certains de mes travaux. Les voici rassemblés, grâce à l’amitié de Maurice Olender. Ce livre espère démontrer que la mise en perspective de la mélancolie peut donner lieu à un « gai savoir ».