De tout temps, forger Son Epée a été le rêve d’hommes (et de femmes aussi) dont certains ont fait un objectif de vie. Les récits légendaires entourant nos grandes épées (Durandal, Excalibur, Joyeuse…) laissent planer une luminosité fascinante et quelque peu inaccessible.

Depuis quelques décennies, les médias occidentaux ont été envahis par des légendes japonaises plus ou moins édulcorées. En conséquence de quoi, l’épée du samouraï a supplanté celle du chevalier. Et le forgeron de sabres japonais a été porté aux nues, reléguant le forgeron occidental au fond de sa forge sombre.

L’histoire d’Arthus est une réhabilitation de la Grande Tradition de nos forgerons de grandes lames. Elle supporte une synthèse de technicité sur toute la démarche du féron-forgeron qui, partant du minerai de fer, élabore le fer puis forge l’épée. Mais ce conte, Arthus et le Blanc Chevalier retrace aussi tout le travail intérieur qu’accomplit le forgeron qui s’engage avec précision et détermination dans la voie de la forge de l’Épée, et accomplit la transformation, matérielle et spirituelle, qui en résulte.

Née en 1949, Mayn Séry a enseigné les arts plastiques qui l’ont amenée à une interrogation profonde sur les processus de la création. Un DESS en sciences de l’Education lui a apporté une partie des réponses. Les autres sont venues avec le yoga et les Enseignements Bouddhistes.
Depuis 1980, elle se consacre à la revalorisation des artisanats des métaux : comment extraire le métal de ses minerais et comment le transformer, pour élaborer les objets de la vie quotidienne en développant la conscience des gestes mis en œuvre. Avril 2014, paraît aux éditions Vial La Métallurgie artisanale.