Violemment critiqué ou célébré comme un maître, Guénon n’a pourtant jamais revendiqué une œuvre personnelle : il s’est présenté comme le témoin de la Tradition, ce noyau de vérité au cœur des diverses religions qu’on trouve évoqué par les grands spirituels, des kabbalistes aux soufis en passant par Maître Eckhart ou Shankara. Sa « passion de l’éternité » s’est ainsi déployée comme un travail de transmission de cette Tradition, qu’il s’est attaché à définir et à présenter tout au long de ses livres. Les valeurs de la modernité, particulièrement la prépondérance de la raison, ont en effet dissous le lien avec elle, encore vivante, par exemple, dans certaines communautés tibétaines ou soufies. L’essence de l’homme est spirituelle, et une société qui ne respecte pas cette essence s’égare, vidée de toute dimension sacrée, nous dit Guénon. Son œuvre ne peut que résonner avec le besoin de spiritualité de notre société asséchée par la technique et le rendement.
Violemment critiqué ou célébré comme un maître, Guénon n’a pourtant jamais revendiqué une œuvre personnelle : il s’est présenté comme le témoin de la Tradition, ce noyau de vérité au cœur des diverses religions qu’on trouve évoqué par les grands spirituels, des kabbalistes aux soufis en passant par Maître Eckhart ou Shankara. Sa « passion de l’éternité » s’est ainsi déployée comme un travail de transmission de cette Tradition, qu’il s’est attaché à définir et à présenter tout au long de ses livres. Les valeurs de la modernité, particulièrement la prépondérance de la raison, ont en effet dissous le lien avec elle, encore vivante, par exemple, dans certaines communautés tibétaines ou soufies. L’essence de l’homme est spirituelle, et une société qui ne respecte pas cette essence s’égare, vidée de toute dimension sacrée, nous dit Guénon. Son œuvre ne peut que résonner avec le besoin de spiritualité de notre société asséchée par la technique et le rendement.