
		Les «Voyages» des saints dans une géographie inconnue d´eux sont un genre  littéraire, essentiellement représenté dans la littérature irlandaise traditionnelle.  Les derniers exemples de ce genre paraissent avoir été écrits au cours des VIIIe et  IXe siècles.
Il n´est sans doute pas indifférent de relever la résurgence du genre littéraire  qui s´est produite, entre autres dans la France des XIIe/XIIIe siècles, avec certains  romans de chevalerie.
Un tel voyage - forme ancestrale du pèlerinage, de la troménie en circumambulation  - est, par définition, exclusivement religieux ; il se fait en un certain  nombre d´étapes - généralement douze - et ne peut débuter qu´à une date  calendaire précise, imposée par un rituel.
À travers deux exemples majeurs, Le voyage de saint Brendan et Le conte  du Graal de Chrétien de Troyes, l´auteur, spécialiste des calendriers et archéo-astronome,  tente d´en retrouver le contenu idéologique antérieur et de suggérer  les raisons d´un choix «théologique» général, à travers l´hypothèse d´une  lecture astronomique qui permettrait de remonter «aux origines» possibles. Sur  une trame mythique, il montre que rencontrer le divin au cours d´un pèlerinage  s´opère en ce point du temps des hommes qui coïncide avec le Temps des dieux,  des anciens rituels celtiques au christianisme.

Les «Voyages» des saints dans une géographie inconnue d´eux sont un genre  littéraire, essentiellement représenté dans la littérature irlandaise traditionnelle.  Les derniers exemples de ce genre paraissent avoir été écrits au cours des VIIIe et  IXe siècles.
Il n´est sans doute pas indifférent de relever la résurgence du genre littéraire  qui s´est produite, entre autres dans la France des XIIe/XIIIe siècles, avec certains  romans de chevalerie.
Un tel voyage - forme ancestrale du pèlerinage, de la troménie en circumambulation  - est, par définition, exclusivement religieux ; il se fait en un certain  nombre d´étapes - généralement douze - et ne peut débuter qu´à une date  calendaire précise, imposée par un rituel.
À travers deux exemples majeurs, Le voyage de saint Brendan et Le conte  du Graal de Chrétien de Troyes, l´auteur, spécialiste des calendriers et archéo-astronome,  tente d´en retrouver le contenu idéologique antérieur et de suggérer  les raisons d´un choix «théologique» général, à travers l´hypothèse d´une  lecture astronomique qui permettrait de remonter «aux origines» possibles. Sur  une trame mythique, il montre que rencontrer le divin au cours d´un pèlerinage  s´opère en ce point du temps des hommes qui coïncide avec le Temps des dieux,  des anciens rituels celtiques au christianisme.
