Pourquoi refaire l’histoire de la Grèce classique, du VIe siècle av. J.-C. à Alexandre le Grand ? D’abord, parce que l’on dispose d’une masse d’informations nouvelles sur les 1 035 cités-États qui s’étendaient de l’Espagne à la mer Noire, des données exploitées ici pour la première fois de manière systématique. Ensuite, parce que, contrairement à ce que les historiens ont longtemps cru, le monde grec a connu une croissance économique qui restera sans équivalent jusqu’à la Renaissance, rendue possible par l’invention de la démocratie et des droits civiques, sur fond d’innovations institutionnelles, techniques et culturelles (théâtre, philosophie, mathématiques, etc.) permanentes. Enfin, parce que les Grecs ont expérimenté toutes les ressources de la démocratie : élection, limitation des mandats, tirage au sort, etc. Ils ont réfléchi aux relations entre citoyens et dirigeants, au rôle des experts, aux moyens de réduire le pouvoir de nuisance des démagogues, à la place de la religion. Autant de questions qui sont à l’origine de l’« efflorescence grecque » et au cœur du débat démocratique actuel.
Pour Josiah Ober, il est important de savoir comment les Grecs eux-mêmes pensaient leur système politique, leur économie : Aristote ou Thucydide sont non seulement des informateurs précieux, mais aussi des partenaires de pensée. Sans négliger l’histoire événementielle : le lecteur est plongé dans les guerres avec le redoutable Grand Roi perse, assiste aux péripéties de la guerre du Péloponnèse qui oppose Sparte à Athènes. On comprendra mieux comment Philippe II de Macédoine puis son fils Alexandre le Grand ont pu, grâce à l’héritage des cités grecques, construire un gigantesque empire qui s’étendra jusqu’aux rives de l’Indus.
Pourquoi refaire l’histoire de la Grèce classique, du VIe siècle av. J.-C. à Alexandre le Grand ? D’abord, parce que l’on dispose d’une masse d’informations nouvelles sur les 1 035 cités-États qui s’étendaient de l’Espagne à la mer Noire, des données exploitées ici pour la première fois de manière systématique. Ensuite, parce que, contrairement à ce que les historiens ont longtemps cru, le monde grec a connu une croissance économique qui restera sans équivalent jusqu’à la Renaissance, rendue possible par l’invention de la démocratie et des droits civiques, sur fond d’innovations institutionnelles, techniques et culturelles (théâtre, philosophie, mathématiques, etc.) permanentes. Enfin, parce que les Grecs ont expérimenté toutes les ressources de la démocratie : élection, limitation des mandats, tirage au sort, etc. Ils ont réfléchi aux relations entre citoyens et dirigeants, au rôle des experts, aux moyens de réduire le pouvoir de nuisance des démagogues, à la place de la religion. Autant de questions qui sont à l’origine de l’« efflorescence grecque » et au cœur du débat démocratique actuel.
Pour Josiah Ober, il est important de savoir comment les Grecs eux-mêmes pensaient leur système politique, leur économie : Aristote ou Thucydide sont non seulement des informateurs précieux, mais aussi des partenaires de pensée. Sans négliger l’histoire événementielle : le lecteur est plongé dans les guerres avec le redoutable Grand Roi perse, assiste aux péripéties de la guerre du Péloponnèse qui oppose Sparte à Athènes. On comprendra mieux comment Philippe II de Macédoine puis son fils Alexandre le Grand ont pu, grâce à l’héritage des cités grecques, construire un gigantesque empire qui s’étendra jusqu’aux rives de l’Indus.