Et s’il existait une autre modernité que la nôtre, vouée, elle, au progrès de l’esprit ?
Sous les coups de boutoir, au IXe siècle, en Asie centrale, des invasions turco-musulmanes, la culture bouddhique dédiée à l’Éveil se réfugie au Tibet. Là, sous la conduite d’une singulière lignée de dirigeants ? les dalaï-lamas ?, va s’élaborer, dans le fracas d’une histoire digne des plus grands drames shakespeariens, une véritable science de l’esprit. Comme l’Europe passant de la machine à vapeur à l’énergie nucléaire, cette modernité invente le yoga du rêve, identifie le corps subtil, teste des techniques de méditation, de visualisation jusqu’à concevoir ce prodigieux mandala de Kalachakra, « bombe A, doublée d’une bombe H », selon les mots mêmes de l’actuel dalaï-lama.
De cette histoire, les auteurs ne cachent rien, ni les assassinats de dalaï-lamas, ni les guerres civiles entre abbés et laïcs, ni l’expédition scientifique nazie de 1939 qui va buter contre la valeur cardinale de la culture tibétaine : la compassion ? cette « empathie » aujourd’hui étudiée par les neurobiologistes.
Et s’il existait une autre modernité que la nôtre, vouée, elle, au progrès de l’esprit ?
Sous les coups de boutoir, au IXe siècle, en Asie centrale, des invasions turco-musulmanes, la culture bouddhique dédiée à l’Éveil se réfugie au Tibet. Là, sous la conduite d’une singulière lignée de dirigeants ? les dalaï-lamas ?, va s’élaborer, dans le fracas d’une histoire digne des plus grands drames shakespeariens, une véritable science de l’esprit. Comme l’Europe passant de la machine à vapeur à l’énergie nucléaire, cette modernité invente le yoga du rêve, identifie le corps subtil, teste des techniques de méditation, de visualisation jusqu’à concevoir ce prodigieux mandala de Kalachakra, « bombe A, doublée d’une bombe H », selon les mots mêmes de l’actuel dalaï-lama.
De cette histoire, les auteurs ne cachent rien, ni les assassinats de dalaï-lamas, ni les guerres civiles entre abbés et laïcs, ni l’expédition scientifique nazie de 1939 qui va buter contre la valeur cardinale de la culture tibétaine : la compassion ? cette « empathie » aujourd’hui étudiée par les neurobiologistes.