
		Lors de la publication d’Errata, en 1998, George Steiner était  présenté par son éditeur comme  : "l´une des dernières figures de la  grande culture européenne". Le message est brutal, peut-être excessif ;  il annonce en tout cas une Europe en voie de déculturation… et cela  semble aller de soi. 
Mais, s’il y a une crise de la "grande culture  européenne", encore faut-il s’entendre sur la signification du mot  culture et sur ce que représente aux yeux de nos contemporains le  patrimoine culturel européen. Or, au moment où les débats sur l´identité  se multiplient de part et d´autre en Europe, force est de constater que  ce qui devrait précisément faire l´enjeu de la réflexion est  présupposé, voire ignoré. A l´ère de la mondialisation, sommés de  choisir entre l´attachement patriotique, exclusif et autoritaire, et le  "métissage", source de bien des confusions et d´un relativisme culturel  intégral, nous sommes les héritiers d´un passé au regard duquel nous  nous reconnaissons de moins en moins endettés. En ce sens, il n´a  peut-être jamais existé de crise culturelle plus inquiétante.
Ni  nostalgique, ni passéiste, l´auteur du présent essai ne délivre pas une  leçon de géopolitique ; elle préfère montrer de quelle manière la  culture européenne a durant des siècles refusés l´alternative  contemporaine entre cosmopolitisme et enracinement dont elle a au  contraire enseigné le dépassement.
Philosophe et écrivain, Françoise  Bonardel est professeur à la Sorbonne. Sa réflexion  transdisciplinaire sur les processus de "transmutation", engagée dans  ses précédents ouvrages, trouve dans cet essai sur la "formation"  délivrée par la culture un prolongement et un nouvel écho.
Françoise  Bonardel est professeur de philosophie à l’université de Paris  I (Panthéon-Sorbonne). Elle a notamment publié L’Irrationnel (1996, PUF, "Que sais-je ?").

Lors de la publication d’Errata, en 1998, George Steiner était  présenté par son éditeur comme  : "l´une des dernières figures de la  grande culture européenne". Le message est brutal, peut-être excessif ;  il annonce en tout cas une Europe en voie de déculturation… et cela  semble aller de soi. 
Mais, s’il y a une crise de la "grande culture  européenne", encore faut-il s’entendre sur la signification du mot  culture et sur ce que représente aux yeux de nos contemporains le  patrimoine culturel européen. Or, au moment où les débats sur l´identité  se multiplient de part et d´autre en Europe, force est de constater que  ce qui devrait précisément faire l´enjeu de la réflexion est  présupposé, voire ignoré. A l´ère de la mondialisation, sommés de  choisir entre l´attachement patriotique, exclusif et autoritaire, et le  "métissage", source de bien des confusions et d´un relativisme culturel  intégral, nous sommes les héritiers d´un passé au regard duquel nous  nous reconnaissons de moins en moins endettés. En ce sens, il n´a  peut-être jamais existé de crise culturelle plus inquiétante.
Ni  nostalgique, ni passéiste, l´auteur du présent essai ne délivre pas une  leçon de géopolitique ; elle préfère montrer de quelle manière la  culture européenne a durant des siècles refusés l´alternative  contemporaine entre cosmopolitisme et enracinement dont elle a au  contraire enseigné le dépassement.
Philosophe et écrivain, Françoise  Bonardel est professeur à la Sorbonne. Sa réflexion  transdisciplinaire sur les processus de "transmutation", engagée dans  ses précédents ouvrages, trouve dans cet essai sur la "formation"  délivrée par la culture un prolongement et un nouvel écho.
Françoise  Bonardel est professeur de philosophie à l’université de Paris  I (Panthéon-Sorbonne). Elle a notamment publié L’Irrationnel (1996, PUF, "Que sais-je ?").
