Écrite en latin et publiée en 1709, La Méthode des études de notre temps n’avait jamais été présentée ni traduite en français. Dans ce discours, prononcé devant les étudiants de l’université de Naples où il enseignait la rhétorique. Vico oppose l’enseignement "humaniste", tel qu’il avait formé les hommes de l’Antiquité, puis ceux de la Renaissance, à l’enseignement moderne, qui s’impose à l’Europe entière depuis l’avènement des sciences de la nature et le triomphe du cartésianisme. En effet, Descartes (1596-1650) et ses disciples disqualifient toute méthode de connaissance qui ne repose pas sur la raison déductive, refusant tout rôle à l’imagination et à sa puissance inventive et créatrice, méprisant les disciplines "rhétoriques", l’étude du langage, de l’histoire, et ne préparant pas les jeunes à entrer dans la vie sociale et politique.
Ce livre n’a pas seulement un intérêt historique. Depuis quelques années, à travers des traductions italiennes, anglaises, allemandes, son "actualité" a été soulignée par tous ceux qui s’inquiètent des directions prises par la culture moderne, et qui craignent que nos sociétés ne sombrent dans ce que Vico appelle, dans la Science nouvelle, la "barbarie de la réflexion".
Texte établi par Andrea Battistini et traduit, annoté et présenté par Alain Pons.
Du grand philosophe italien Giambattista Vico (1668-1744) on connaît surtout le chef-d’œuvre, la Science nouvelle (Scienza nuova) (1744), récemment traduit en français. Mais plusieurs autres de ses textes sont d’une extrême importance, en particulier son autobiographie intellectuelle, la Vie de Giambattista Vico écrite par lui-même, et la Méthode des études de notre temps (De nostri temporis studiorum ratione). Il est aujourd’hui reconnu comme un penseur de premier plan du "siècle des Lumières".
Écrite en latin et publiée en 1709, La Méthode des études de notre temps n’avait jamais été présentée ni traduite en français. Dans ce discours, prononcé devant les étudiants de l’université de Naples où il enseignait la rhétorique. Vico oppose l’enseignement "humaniste", tel qu’il avait formé les hommes de l’Antiquité, puis ceux de la Renaissance, à l’enseignement moderne, qui s’impose à l’Europe entière depuis l’avènement des sciences de la nature et le triomphe du cartésianisme. En effet, Descartes (1596-1650) et ses disciples disqualifient toute méthode de connaissance qui ne repose pas sur la raison déductive, refusant tout rôle à l’imagination et à sa puissance inventive et créatrice, méprisant les disciplines "rhétoriques", l’étude du langage, de l’histoire, et ne préparant pas les jeunes à entrer dans la vie sociale et politique.
Ce livre n’a pas seulement un intérêt historique. Depuis quelques années, à travers des traductions italiennes, anglaises, allemandes, son "actualité" a été soulignée par tous ceux qui s’inquiètent des directions prises par la culture moderne, et qui craignent que nos sociétés ne sombrent dans ce que Vico appelle, dans la Science nouvelle, la "barbarie de la réflexion".
Texte établi par Andrea Battistini et traduit, annoté et présenté par Alain Pons.
Du grand philosophe italien Giambattista Vico (1668-1744) on connaît surtout le chef-d’œuvre, la Science nouvelle (Scienza nuova) (1744), récemment traduit en français. Mais plusieurs autres de ses textes sont d’une extrême importance, en particulier son autobiographie intellectuelle, la Vie de Giambattista Vico écrite par lui-même, et la Méthode des études de notre temps (De nostri temporis studiorum ratione). Il est aujourd’hui reconnu comme un penseur de premier plan du "siècle des Lumières".