Après une longue période de négligence, l’œuvre considérable d’Edith Stein commence d’être relativement présente en traduction française. Le propos du présent volume est de faire découvrir Edith Stein telle que nous la révèle sa correspondance : il s’agit en quelque sorte, à travers ses très nombreuses lettres, de présenter un portrait d’Edith Stein au quotidien. Le genre épistolaire permet, en effet, la transmission d’informations précieuses sur le quotidien qui sont par ailleurs généralement négligées. Il permet d’assister aux tâtonnements, aux impatiences et aux émerveillements qui ne sont jamais exprimés ailleurs d’une manière aussi spontanée et explicite.
Au fils de ses ouvrages consacrés à ses interlocuteurs privilégiés – Pierre Emmanuel, Etty Hillesum, Marie de la Trinité –, Évelyne Frank a mis au point une méthode d’approche très personnelle et très originale des œuvres, procédant d’un questionnement direct sur des thèmes liés à la vie quotidienne et d’une écoute attentive de ce qui, à la plupart des lecteurs, pourrait sembler insignifiant et anecdotique.
Ce qui rend aux yeux d’Évelyne Frank particulièrement précieuse la correspondance d’Edith Stein, c’est qu’elle laisse transparaître une manière d’être à laquelle la philosophe se garde de laisser libre cours dans ses autres textes. Elle permet de rencontrer une femme enjouée et tendre, libre et ouverte aux autres, d’une « collègue » simple et agréable – pour reprendre le qualificatif affectueux que lui applique à plusieurs reprises Évelyne Frank, elle-même enseignante. Les titres des chapitres au travers desquels Évelyne Frank cerne progressivement la personnalité de sa « collègue » Edith Stein donne une idée du caractère empathique de cette démarche, très révélatrice mais toute simple et capable de parler à tous les lecteurs : Premier contact ; La femme libre ; La femme engagée ; La femme apaisée ; Des non pour des oui ; La femme de prière ; La déportée ; Des lettres pour conforter ; Des conseils de sagesse.
Si Évelyne Frank a eu recours à la traduction des lettres par Cécile Rastoin, elle a veillé à s’appuyer toujours sur l’original allemand, ce qui l’amène à adopter parfois une traduction plus anguleuse, plus imagée, plus littérale. Les extraits des lettres postérieures au 13 octobre 1933 sont tous cités dans sa traduction personnelle. Ses sources sont l’édition allemande Herder, à Fribourg-en-Brisgau : Edith Stein : Briefe an Roman Ingarden, 1917-1938, 1991 ; Selbstbildnis in Briefen, Erster Teil, 1916-1933, 2000 ; Selbstbildnis in Briefen, Zweiter Teil, 1933-1942, 2000.
Après une longue période de négligence, l’œuvre considérable d’Edith Stein commence d’être relativement présente en traduction française. Le propos du présent volume est de faire découvrir Edith Stein telle que nous la révèle sa correspondance : il s’agit en quelque sorte, à travers ses très nombreuses lettres, de présenter un portrait d’Edith Stein au quotidien. Le genre épistolaire permet, en effet, la transmission d’informations précieuses sur le quotidien qui sont par ailleurs généralement négligées. Il permet d’assister aux tâtonnements, aux impatiences et aux émerveillements qui ne sont jamais exprimés ailleurs d’une manière aussi spontanée et explicite.
Au fils de ses ouvrages consacrés à ses interlocuteurs privilégiés – Pierre Emmanuel, Etty Hillesum, Marie de la Trinité –, Évelyne Frank a mis au point une méthode d’approche très personnelle et très originale des œuvres, procédant d’un questionnement direct sur des thèmes liés à la vie quotidienne et d’une écoute attentive de ce qui, à la plupart des lecteurs, pourrait sembler insignifiant et anecdotique.
Ce qui rend aux yeux d’Évelyne Frank particulièrement précieuse la correspondance d’Edith Stein, c’est qu’elle laisse transparaître une manière d’être à laquelle la philosophe se garde de laisser libre cours dans ses autres textes. Elle permet de rencontrer une femme enjouée et tendre, libre et ouverte aux autres, d’une « collègue » simple et agréable – pour reprendre le qualificatif affectueux que lui applique à plusieurs reprises Évelyne Frank, elle-même enseignante. Les titres des chapitres au travers desquels Évelyne Frank cerne progressivement la personnalité de sa « collègue » Edith Stein donne une idée du caractère empathique de cette démarche, très révélatrice mais toute simple et capable de parler à tous les lecteurs : Premier contact ; La femme libre ; La femme engagée ; La femme apaisée ; Des non pour des oui ; La femme de prière ; La déportée ; Des lettres pour conforter ; Des conseils de sagesse.
Si Évelyne Frank a eu recours à la traduction des lettres par Cécile Rastoin, elle a veillé à s’appuyer toujours sur l’original allemand, ce qui l’amène à adopter parfois une traduction plus anguleuse, plus imagée, plus littérale. Les extraits des lettres postérieures au 13 octobre 1933 sont tous cités dans sa traduction personnelle. Ses sources sont l’édition allemande Herder, à Fribourg-en-Brisgau : Edith Stein : Briefe an Roman Ingarden, 1917-1938, 1991 ; Selbstbildnis in Briefen, Erster Teil, 1916-1933, 2000 ; Selbstbildnis in Briefen, Zweiter Teil, 1933-1942, 2000.