"Il y a toujours eu des artistes importants pour se lier au mouvement de la Pédagogie curative et de la Sociothérapie, et contribuer à ce que celui-ci ne devienne pas qu’un mouvement de professionnels spécialisés, mais une impulsion de civilisation. Le peintre Éric Arlin, né en 1924 en Lituanie, est de ceux-là. Il a développé le travail en Pédagogie curative aux « Fontenottes » en France à partir de 1954. Le destin du temps l’avait amené à se retrouver à Paris après la guerre - après son arrestation, son internement et sa déportation par les nazis - en tant que jeune artiste montant. C’est à ce moment-là qu’il découvrit l’anthroposophie et partit travailler la peinture chez Gérard Wagner à Dornach. Il rencontre aussi les enfants dits handicapés au « Sonnenhof », rencontre qui devait devenir décisive pour le cours de son existence.
Il lui fallut dès lors partager constamment ses grands talents artistiques avec d’autres tâches : la fondation d’un institut en France, la création et l’animation d’une équipe, le travail quotidien de pédagogue ; un renoncement, mais aussi une chance d’atteindre dans l’art une profondeur et une densité qui ne peuvent naître que d’une telle multiplicité de tâches et de compétences.
En lisant ce livre, on est touché de voir et de revivre, par-delà les événements, dans quelles conditions ont vu le jour les institutions dont nous éprouvons aujourd’hui la solidité et l’intégration dans des contextes sociaux le plus souvent assurés. La vie captivante, féconde et créatrice d’Éric Arlin est aussi exemplaire pour la biographie d’autres personnes dont nous ne connaissons guère plus la vie à l’heure actuelle.
Extraits de la préface de Rüdiger Grimm"
"Il y a toujours eu des artistes importants pour se lier au mouvement de la Pédagogie curative et de la Sociothérapie, et contribuer à ce que celui-ci ne devienne pas qu’un mouvement de professionnels spécialisés, mais une impulsion de civilisation. Le peintre Éric Arlin, né en 1924 en Lituanie, est de ceux-là. Il a développé le travail en Pédagogie curative aux « Fontenottes » en France à partir de 1954. Le destin du temps l’avait amené à se retrouver à Paris après la guerre - après son arrestation, son internement et sa déportation par les nazis - en tant que jeune artiste montant. C’est à ce moment-là qu’il découvrit l’anthroposophie et partit travailler la peinture chez Gérard Wagner à Dornach. Il rencontre aussi les enfants dits handicapés au « Sonnenhof », rencontre qui devait devenir décisive pour le cours de son existence.
Il lui fallut dès lors partager constamment ses grands talents artistiques avec d’autres tâches : la fondation d’un institut en France, la création et l’animation d’une équipe, le travail quotidien de pédagogue ; un renoncement, mais aussi une chance d’atteindre dans l’art une profondeur et une densité qui ne peuvent naître que d’une telle multiplicité de tâches et de compétences.
En lisant ce livre, on est touché de voir et de revivre, par-delà les événements, dans quelles conditions ont vu le jour les institutions dont nous éprouvons aujourd’hui la solidité et l’intégration dans des contextes sociaux le plus souvent assurés. La vie captivante, féconde et créatrice d’Éric Arlin est aussi exemplaire pour la biographie d’autres personnes dont nous ne connaissons guère plus la vie à l’heure actuelle.
Extraits de la préface de Rüdiger Grimm"