
		Dans La Table d’or (1617), la Chimie invite douze nations à un  banquet. Leurs principaux représentants (Hermès Trismégiste, Marie la  Juive, Démocrite, Morien, Avicenne, Albert le Grand, etc.) y font tour à  tour l’apologie de leur vénérable hôtesse, souillée par les incessantes  attaques des orgueilleux et des ignorants.
 Il appartient au lecteur, avec l’aide d’Isis, de récolter, de rassembler  et de réunir, dans cette fresque impressionnante d’érudition, les  enseignements les plus précieux que l’auteur y a éparpillés :
 « Parmi les choses sublunaires, une qui est unique et paraît très  abstruse, comme n’existant pas, s’offre à tous ceux qui parlent  philosophie à toutes les époques et dans tous les pays, indigne donc  d’être recherchée, cependant bien considérée par d’innombrables hommes  qui ne s’attachent pas à la surface, mais pénètrent la chose en  profondeur, afin de la remarquer des yeux et de la percevoir par  l’intellect, comme un point immobile ; ils l’ont décrite des milliers et  des milliers de fois, en des langages très divers, certes à mots  couverts et en figures.
 Cette chose, c’est le SUJET DE LA CHIMIE.
 S’accordent sur cette chose, à l’exclusion de tous les ignorants : les  philosophes de toutes les époques, même les plus reculées ; les plus  anciens poètes, dans leurs allégories et fictions primordiales ; les  peuples de toutes les nations, quels que soient leurs talents, langues,  moeurs, religions, lois ou autres usages, dans les nombreux royaumes non  seulement d’Europe, mais aussi d’Afrique et d’Asie. »

Dans La Table d’or (1617), la Chimie invite douze nations à un  banquet. Leurs principaux représentants (Hermès Trismégiste, Marie la  Juive, Démocrite, Morien, Avicenne, Albert le Grand, etc.) y font tour à  tour l’apologie de leur vénérable hôtesse, souillée par les incessantes  attaques des orgueilleux et des ignorants.
 Il appartient au lecteur, avec l’aide d’Isis, de récolter, de rassembler  et de réunir, dans cette fresque impressionnante d’érudition, les  enseignements les plus précieux que l’auteur y a éparpillés :
 « Parmi les choses sublunaires, une qui est unique et paraît très  abstruse, comme n’existant pas, s’offre à tous ceux qui parlent  philosophie à toutes les époques et dans tous les pays, indigne donc  d’être recherchée, cependant bien considérée par d’innombrables hommes  qui ne s’attachent pas à la surface, mais pénètrent la chose en  profondeur, afin de la remarquer des yeux et de la percevoir par  l’intellect, comme un point immobile ; ils l’ont décrite des milliers et  des milliers de fois, en des langages très divers, certes à mots  couverts et en figures.
 Cette chose, c’est le SUJET DE LA CHIMIE.
 S’accordent sur cette chose, à l’exclusion de tous les ignorants : les  philosophes de toutes les époques, même les plus reculées ; les plus  anciens poètes, dans leurs allégories et fictions primordiales ; les  peuples de toutes les nations, quels que soient leurs talents, langues,  moeurs, religions, lois ou autres usages, dans les nombreux royaumes non  seulement d’Europe, mais aussi d’Afrique et d’Asie. »
