Assumer le poids de l´existence terrestre sans le secours divin n´est certainement pas à la portée de l´homme. Il faut vraiment, et c´est tout le paradoxe de la modernité, manquer de raison pour y croire. La modernité est une véritable machine à produire des illusions. Si la vision traditionnelle situe le centre de conscience de l´homme dans l´Esprit, la psychologie moderne la localise dans l´âme.
Et c´est bien ce qui fait toute la différence. Mais plus l´homme s´éloigne de Dieu, plus il ressent au plus profond de lui-même la nostalgie de l´Eternel ce qui naturellement le pousse à chercher mille et une réponses à ce curieux sentiment intérieur d´où l´engouement social pour les romans psychologiques, le pseudo-mysticisme, etc. Lassé de vivre dans les artifices et la superficialité d´un monde toujours plus mondain, d´avoir les pieds et les mains liés par la consommation, l´individu contemporain est en quête de ressources intérieures pour vivre la vie autrement que sous le prisme de la matière, de façon plus profonde, plus authentique.
Parce que l´homme ne peut vivre en créature purement terrestre sans nuire à l´environnement naturel précisément parce qu´il n´est pas qu´une créature biologique. Le rapport entre l´homme et Dieu s´est trouvé renversé : ce n´est plus l´homme qui est une image de Dieu mais Dieu qui devient une simple image de l´homme, une projection de sa propre conscience. L´oeil intérieur permet d´explorer d´autres dimensions de la réalité qui offrent des horizons spirituels là où le monde physique se montre sans issues.
Le monde cesse d´être une impasse pour celui qui sait voir avec l´oeil intérieur
Ecrivain, conférencier, Sofiane Meziani enseigne l´éthique islamique au lycée Averroes (Lille). Grand amoureux de la philosophie, il est engagé dans plusieurs comités de réflexion chargés d´aborder les grandes questions de société.
Plus qu´une critique de la modernité, ce livre enrichira tous ceux qui tentent de comprendre le monde dans lequel on vit et les idées qui le régissent. Sofiane Meziani nous offre ici un essai si juste et si précieux sur les méfaits d´une modernité trop souvent adulée. Il propose naturellement de revenir à une alternative profonde qui replace l´homme dans sa véritable fonction. On raconte qu´un commerçant possédait un joli perroquet qu´il gardait dans une grande cage.
Il tenait beaucoup à cet oiseau qui parlait fort bien. Un jour, alors qu´il s´apprêtait à partir pour l´Inde, d´où est originaire le perroquet, il lui demanda quel cadeau lui ferait plaisir à son retour. Sans hésitation, l´oiseau répondit : la liberté. Comme le marchand refusait, le perroquet dit alors : rends visite à mes cousins et fais-leur part de ma captivité et de la misérable condition dans laquelle je me trouve afin qu´il pense à moi chaque fois qu´il vole gaiement d´arbre en arbre.
Arrivé en Inde, et après avoir conclu ses transactions commerciales, le commerçant s´en alla transmettre le message du perroquet à ses proches. A peine avait-il terminé son propos qu´un perroquet tomba à terre inanimé au pied de l´arbre où il était auparavant perché. L´homme s´attrista d´avoir causé involontairement la mort d´un proche de son perroquet. De retour chez lui, il transmit la funeste nouvelle à son oiseau qui, lui aussi, s´effondra comme foudroyé au fond de la cage.
Affecté par la perte de l´oiseau auquel il tenait tant, le marchand ramassa le cadavre du perroquet et le posa au bord de la fenêtre en attendant de l´enterrer. Mais à cet instant précis, et à la grande surprise du commerçant, l´oiseau s´envola jusqu´à l´arbre le plus proche avant de lui expliquer cette curieuse situation : "ce que tu as pris pour une annonce malheureuse était en fait une heureuse nouvelle : c´est un message subtil que m´a délivré à travers toi mon cousin prétendument mort.
Il m´a suggéré une stratégie pour me délivrer de mon triste sort et ainsi recouvrer ma liberté : fais le mort, et tu seras libre."
Assumer le poids de l´existence terrestre sans le secours divin n´est certainement pas à la portée de l´homme. Il faut vraiment, et c´est tout le paradoxe de la modernité, manquer de raison pour y croire. La modernité est une véritable machine à produire des illusions. Si la vision traditionnelle situe le centre de conscience de l´homme dans l´Esprit, la psychologie moderne la localise dans l´âme.
Et c´est bien ce qui fait toute la différence. Mais plus l´homme s´éloigne de Dieu, plus il ressent au plus profond de lui-même la nostalgie de l´Eternel ce qui naturellement le pousse à chercher mille et une réponses à ce curieux sentiment intérieur d´où l´engouement social pour les romans psychologiques, le pseudo-mysticisme, etc. Lassé de vivre dans les artifices et la superficialité d´un monde toujours plus mondain, d´avoir les pieds et les mains liés par la consommation, l´individu contemporain est en quête de ressources intérieures pour vivre la vie autrement que sous le prisme de la matière, de façon plus profonde, plus authentique.
Parce que l´homme ne peut vivre en créature purement terrestre sans nuire à l´environnement naturel précisément parce qu´il n´est pas qu´une créature biologique. Le rapport entre l´homme et Dieu s´est trouvé renversé : ce n´est plus l´homme qui est une image de Dieu mais Dieu qui devient une simple image de l´homme, une projection de sa propre conscience. L´oeil intérieur permet d´explorer d´autres dimensions de la réalité qui offrent des horizons spirituels là où le monde physique se montre sans issues.
Le monde cesse d´être une impasse pour celui qui sait voir avec l´oeil intérieur
Ecrivain, conférencier, Sofiane Meziani enseigne l´éthique islamique au lycée Averroes (Lille). Grand amoureux de la philosophie, il est engagé dans plusieurs comités de réflexion chargés d´aborder les grandes questions de société.
Plus qu´une critique de la modernité, ce livre enrichira tous ceux qui tentent de comprendre le monde dans lequel on vit et les idées qui le régissent. Sofiane Meziani nous offre ici un essai si juste et si précieux sur les méfaits d´une modernité trop souvent adulée. Il propose naturellement de revenir à une alternative profonde qui replace l´homme dans sa véritable fonction. On raconte qu´un commerçant possédait un joli perroquet qu´il gardait dans une grande cage.
Il tenait beaucoup à cet oiseau qui parlait fort bien. Un jour, alors qu´il s´apprêtait à partir pour l´Inde, d´où est originaire le perroquet, il lui demanda quel cadeau lui ferait plaisir à son retour. Sans hésitation, l´oiseau répondit : la liberté. Comme le marchand refusait, le perroquet dit alors : rends visite à mes cousins et fais-leur part de ma captivité et de la misérable condition dans laquelle je me trouve afin qu´il pense à moi chaque fois qu´il vole gaiement d´arbre en arbre.
Arrivé en Inde, et après avoir conclu ses transactions commerciales, le commerçant s´en alla transmettre le message du perroquet à ses proches. A peine avait-il terminé son propos qu´un perroquet tomba à terre inanimé au pied de l´arbre où il était auparavant perché. L´homme s´attrista d´avoir causé involontairement la mort d´un proche de son perroquet. De retour chez lui, il transmit la funeste nouvelle à son oiseau qui, lui aussi, s´effondra comme foudroyé au fond de la cage.
Affecté par la perte de l´oiseau auquel il tenait tant, le marchand ramassa le cadavre du perroquet et le posa au bord de la fenêtre en attendant de l´enterrer. Mais à cet instant précis, et à la grande surprise du commerçant, l´oiseau s´envola jusqu´à l´arbre le plus proche avant de lui expliquer cette curieuse situation : "ce que tu as pris pour une annonce malheureuse était en fait une heureuse nouvelle : c´est un message subtil que m´a délivré à travers toi mon cousin prétendument mort.
Il m´a suggéré une stratégie pour me délivrer de mon triste sort et ainsi recouvrer ma liberté : fais le mort, et tu seras libre."