Qu’y a-t-il de plus semblable à un homme qu’un autre homme ? Mais qu’y a-t-il de plus irréductible à l’humain que l’inhumain ? Or, il n’y a qu’un homme pour être inhumain.
L’un des plus singuliers paradoxes de l’inhumain est qu’il n’est pas en dehors de l’humain. Pour être inhumain, il n’est pas besoin d’avoir perdu tout sens de l’humain. Tout au contraire, l’inhumain est une des manières fort communes qu’ont les hommes d’assumer leur humanité. Quoique notre conscience morale s’en révolte et quoique notre logique s’en scandalise, il nous faut donc en reconnaître le fait : l’inhumain est une catégorie de l’humain. Rien ne paraît plus monstrueux. Rien n’est pourtant plus banal. Il suffit à chaque fois de ne pas reconnaître son semblable dans l’autre.
Nicolas Grimaldi est professeur émérite à l´Université de Paris IV-Sorbonne (philosophie). Il est l´auteur de nombreux ouvrages, dont Une démence ordinaire (2009) dans la même collection.
Qu’y a-t-il de plus semblable à un homme qu’un autre homme ? Mais qu’y a-t-il de plus irréductible à l’humain que l’inhumain ? Or, il n’y a qu’un homme pour être inhumain.
L’un des plus singuliers paradoxes de l’inhumain est qu’il n’est pas en dehors de l’humain. Pour être inhumain, il n’est pas besoin d’avoir perdu tout sens de l’humain. Tout au contraire, l’inhumain est une des manières fort communes qu’ont les hommes d’assumer leur humanité. Quoique notre conscience morale s’en révolte et quoique notre logique s’en scandalise, il nous faut donc en reconnaître le fait : l’inhumain est une catégorie de l’humain. Rien ne paraît plus monstrueux. Rien n’est pourtant plus banal. Il suffit à chaque fois de ne pas reconnaître son semblable dans l’autre.
Nicolas Grimaldi est professeur émérite à l´Université de Paris IV-Sorbonne (philosophie). Il est l´auteur de nombreux ouvrages, dont Une démence ordinaire (2009) dans la même collection.