
		L´auteur se propose de dire les contenus du bonheur, en tant que  celui-ci est l’activité toujours possible et toujours pensable d’un  sujet libre, et une réalité à la fois extrême et accessible. Il s’agit  aussi d’établir les conditions d’accès à ce bonheur et de déployer en  même temps les actes qui le constituent. Car le bonheur d’être est plus  qu’un "état" de conscience ou une "condition" sociale ; il est l’unité  synthétique de quelques formes actives de la joie.
La méthode  employée ici n’est pas séparable de la doctrine. La phénoménologie en  première personne décrit ici le sujet comme libre désir et comme  réflexion fondatrice ; cette phénoménologie est existentielle parce  qu’elle est opérée par l’existant pour l’existant, se saisissant comme  sujet actif. Trois étapes, formant les trois actes de la joie, sont  analysées : la joie de se fonder soi-même en une première puis en une  seconde fondation, la joie d’amour dans un registre tout autre que banal  et dont se font l’écho Segalen, Thérèse d’Avila, Saint John Perse ou  Rilke, et enfin les formes poétiques et les formes actives de la  jouissance du monde. L’ensemble de ce mouvement se déploie comme un  Voyage qui est à la fois progression conceptuelle réflexive et  itinéraire d’existence, expérience d’être. L’enjeu en est non seulement  la signification du désir, mais encore le présent et l’avenir de la  philosophie. Par l’analyse de la joie qui anime toute l’existence  concrète, s’éclairent à la fois la juste révolte contre l’horreur et la  validité de la jouissance et de l’espoir. Se dessine en même temps une  philosophie du sujet en première personne, qui est aussi une philosophie  de la liberté heureuse. S’exprime enfin la portée éthique et  substantielle du cheminement d’une oeuvre conçu comme l’affirmation de  l’être et du sens.
Robert Misrahi est  spécialiste de Spinoza. Il a récemment publié chez Encre Marine La  Jouissance d´être (2009).

L´auteur se propose de dire les contenus du bonheur, en tant que  celui-ci est l’activité toujours possible et toujours pensable d’un  sujet libre, et une réalité à la fois extrême et accessible. Il s’agit  aussi d’établir les conditions d’accès à ce bonheur et de déployer en  même temps les actes qui le constituent. Car le bonheur d’être est plus  qu’un "état" de conscience ou une "condition" sociale ; il est l’unité  synthétique de quelques formes actives de la joie.
La méthode  employée ici n’est pas séparable de la doctrine. La phénoménologie en  première personne décrit ici le sujet comme libre désir et comme  réflexion fondatrice ; cette phénoménologie est existentielle parce  qu’elle est opérée par l’existant pour l’existant, se saisissant comme  sujet actif. Trois étapes, formant les trois actes de la joie, sont  analysées : la joie de se fonder soi-même en une première puis en une  seconde fondation, la joie d’amour dans un registre tout autre que banal  et dont se font l’écho Segalen, Thérèse d’Avila, Saint John Perse ou  Rilke, et enfin les formes poétiques et les formes actives de la  jouissance du monde. L’ensemble de ce mouvement se déploie comme un  Voyage qui est à la fois progression conceptuelle réflexive et  itinéraire d’existence, expérience d’être. L’enjeu en est non seulement  la signification du désir, mais encore le présent et l’avenir de la  philosophie. Par l’analyse de la joie qui anime toute l’existence  concrète, s’éclairent à la fois la juste révolte contre l’horreur et la  validité de la jouissance et de l’espoir. Se dessine en même temps une  philosophie du sujet en première personne, qui est aussi une philosophie  de la liberté heureuse. S’exprime enfin la portée éthique et  substantielle du cheminement d’une oeuvre conçu comme l’affirmation de  l’être et du sens.
Robert Misrahi est  spécialiste de Spinoza. Il a récemment publié chez Encre Marine La  Jouissance d´être (2009).
