« Le chemin de la simple justice n´est pas facile à trouver entre les clameurs de la haine d´une part et les plaidoyers de la mauvaise conscience d´autre part », affirmait Camus en 1945. Ce constat reste d´actualité, quand des sectarismes menacent approches scientifiques et valeurs républicaines au nom du « décolonialisme » : essentialisation des identités minoritaires, qui racialise les questions sociales et politiques, communautarismes exclusifs qui divisent et opposent les citoyens, instrumentalisations cyniques de minorités supposées victimes d´une imaginaire « République blanche », attaques contre la liberté d´expression, les libertés académiques et la laïcité... L´imprégnation décoloniale a fait surgir un nouvel espace de l´extrémisme politique : « antiracistes » racistes visant les « Blancs », gauchistes violents, islamistes plus ou moins masqués, complotistes, néoféministes misandres... Des groupuscules identitaires extrémistes s´érigent en tribunaux d´inquisition, censurent des oeuvres et imposent des « déboulonnages ». Ces nouveaux épurateurs, mus par le ressentiment, invoquent un prétendu « antiracisme politique » pour étendre le champ de l´intimidation. Face à la prolifération de mémoires victimaires vindicatives et politiquement instrumentalisées, Pierre-André Taguieff dresse un état des lieux, analyse sans concession les discours décoloniaux et en esquisse une généalogie : autant d´éléments pour la discussion sérieuse d´une imposture de grande ampleur.
« Le chemin de la simple justice n´est pas facile à trouver entre les clameurs de la haine d´une part et les plaidoyers de la mauvaise conscience d´autre part », affirmait Camus en 1945. Ce constat reste d´actualité, quand des sectarismes menacent approches scientifiques et valeurs républicaines au nom du « décolonialisme » : essentialisation des identités minoritaires, qui racialise les questions sociales et politiques, communautarismes exclusifs qui divisent et opposent les citoyens, instrumentalisations cyniques de minorités supposées victimes d´une imaginaire « République blanche », attaques contre la liberté d´expression, les libertés académiques et la laïcité... L´imprégnation décoloniale a fait surgir un nouvel espace de l´extrémisme politique : « antiracistes » racistes visant les « Blancs », gauchistes violents, islamistes plus ou moins masqués, complotistes, néoféministes misandres... Des groupuscules identitaires extrémistes s´érigent en tribunaux d´inquisition, censurent des oeuvres et imposent des « déboulonnages ». Ces nouveaux épurateurs, mus par le ressentiment, invoquent un prétendu « antiracisme politique » pour étendre le champ de l´intimidation. Face à la prolifération de mémoires victimaires vindicatives et politiquement instrumentalisées, Pierre-André Taguieff dresse un état des lieux, analyse sans concession les discours décoloniaux et en esquisse une généalogie : autant d´éléments pour la discussion sérieuse d´une imposture de grande ampleur.