Le haiku japonais - seul digne de ce nom - attire l´intérêt d´un nombre croissant de lecteurs. Après Matsuo Bashō et Yosa Buson, voici sa troisième et dernière période avec Issa, au début du XIXesiècle. Jusque-là représentant d´un raffinement éthéré, sans rien perdre de son élégance, il étend d´un coup son registre à tous les aspects de la vie qui en avaient été rejetés, voire censurés. Quelle que soit sa disposition, à tout moment le lecteur peut être assuré de trouver un poème où il se reconnaîtra dans l´œuvre d´un homme qui a tout connu de l´existence et, surtout, ses plus grandes peines. Car Issa rompt délibérément avec la convention du genre qui interdisait au poète d´intervenir par trop dans sa composition : larmes et rires, désespoirs et fugitifs plaisirs, colères contre les abus de l´autorité, mépris amusé des prétendus grands, réjouissantes sollicitudes envers les animaux de tous genres, y compris les plus détestés par le commun, la liste est inépuisable. Et, présent à chaque page, l´humour, avec une robuste verdeur sans détours.
Issa demeure aussi profondément japonais que les deux maîtres après lesquels il a donné au haiku ses dernières lettres de noblesse littéraire ; mais, bien plus encore, il est probablement le seul poète japonais de l´humanité tout entière.
Le haiku japonais - seul digne de ce nom - attire l´intérêt d´un nombre croissant de lecteurs. Après Matsuo Bashō et Yosa Buson, voici sa troisième et dernière période avec Issa, au début du XIXesiècle. Jusque-là représentant d´un raffinement éthéré, sans rien perdre de son élégance, il étend d´un coup son registre à tous les aspects de la vie qui en avaient été rejetés, voire censurés. Quelle que soit sa disposition, à tout moment le lecteur peut être assuré de trouver un poème où il se reconnaîtra dans l´œuvre d´un homme qui a tout connu de l´existence et, surtout, ses plus grandes peines. Car Issa rompt délibérément avec la convention du genre qui interdisait au poète d´intervenir par trop dans sa composition : larmes et rires, désespoirs et fugitifs plaisirs, colères contre les abus de l´autorité, mépris amusé des prétendus grands, réjouissantes sollicitudes envers les animaux de tous genres, y compris les plus détestés par le commun, la liste est inépuisable. Et, présent à chaque page, l´humour, avec une robuste verdeur sans détours.
Issa demeure aussi profondément japonais que les deux maîtres après lesquels il a donné au haiku ses dernières lettres de noblesse littéraire ; mais, bien plus encore, il est probablement le seul poète japonais de l´humanité tout entière.