"Dans le sillage de ses travaux sur la mémoire au sein de la civilisation médiévale, Mary Carruthers étudie ici les pratiques de la méditation monastique, en s´attachant moins à des contenus de pensée, des images mentales, qu´aux opérations et aux techniques - elle dit aussi la fabrique - qui ont permis de les produire. Ces opérations pour penser et méditer, ou encore cette construction de la pensée, passent par un apprentissage, l´acquisition d´un savoir-faire qui relève de la "" rhétorique "", où la composition et l´invention, bien plus que la persuasion et l´accumulation, sont primordiales. De la fin de l´Antiquité tardive aux premiers siècles du Moyen Age, les sources religieuses ou littéraires comme d´autres productions dépendantes ou non du livre - cartes du ciel, enluminures et mises en pages des manuscrits, architecture et ornementation des édifices religieux - témoignent de la mise en oeuvre de l´ensemble de ces opérations, véritable machina memorialis capable de donner naissance à des textes comme à des bâtiments, mais qui existe d´abord dans l´esprit de ceux qui la construisent. Si cet ouvrage retiendra l´intérêt des spécialistes d´autres domaines que l´histoire médiévale : anthropologie, philosophie, voire sciences cognitives, sa richesse, sa variété et le plaisir de sa lecture tiennent aussi aux nombreux rapprochements que l´auteur opère avec le monde contemporain par lesquels l´art de la mémoire du Moyen Age devient pour nous étonnamment vivant et proche.
Biographie
Mary Carruthers enseigne à l´université de New York et y dirige le Centre de recherches sur le Moyen Age et la Renaissance. Elle est l´auteur de nombreux ouvrages sur la littérature médiévale et l´histoire de la rhétorique, dont Machina memorialis est, avec Le Livre de la mémoire (à paraître aux Editions Macula), le premier à être traduit en français."
"Dans le sillage de ses travaux sur la mémoire au sein de la civilisation médiévale, Mary Carruthers étudie ici les pratiques de la méditation monastique, en s´attachant moins à des contenus de pensée, des images mentales, qu´aux opérations et aux techniques - elle dit aussi la fabrique - qui ont permis de les produire. Ces opérations pour penser et méditer, ou encore cette construction de la pensée, passent par un apprentissage, l´acquisition d´un savoir-faire qui relève de la "" rhétorique "", où la composition et l´invention, bien plus que la persuasion et l´accumulation, sont primordiales. De la fin de l´Antiquité tardive aux premiers siècles du Moyen Age, les sources religieuses ou littéraires comme d´autres productions dépendantes ou non du livre - cartes du ciel, enluminures et mises en pages des manuscrits, architecture et ornementation des édifices religieux - témoignent de la mise en oeuvre de l´ensemble de ces opérations, véritable machina memorialis capable de donner naissance à des textes comme à des bâtiments, mais qui existe d´abord dans l´esprit de ceux qui la construisent. Si cet ouvrage retiendra l´intérêt des spécialistes d´autres domaines que l´histoire médiévale : anthropologie, philosophie, voire sciences cognitives, sa richesse, sa variété et le plaisir de sa lecture tiennent aussi aux nombreux rapprochements que l´auteur opère avec le monde contemporain par lesquels l´art de la mémoire du Moyen Age devient pour nous étonnamment vivant et proche.
Biographie
Mary Carruthers enseigne à l´université de New York et y dirige le Centre de recherches sur le Moyen Age et la Renaissance. Elle est l´auteur de nombreux ouvrages sur la littérature médiévale et l´histoire de la rhétorique, dont Machina memorialis est, avec Le Livre de la mémoire (à paraître aux Editions Macula), le premier à être traduit en français."