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’est autour de 1674 que Heinrich Ignaz Franz Biber compose sans doute ses premières sonates pour violon et basse continue. La dédicace en est faite au Prince-Archevêque de Salzburg : « Voici un recueil de pièces de toutes sortes pour lesquelles j’ai réglé les quatre cordes de ma lyre de quinze manières différentes sonates : préludes, courantes, sarabandes, airs; une chaconne, des variations etc… avec basse continue, travaillées avec le plus grand soin et la plus grande recherche que mes dispositions ont permis. Si vous voulez connaître la clé de ce nombre, la voici: j’ai tout mis sous le signe des Quinze mystères Sacrés que vous soutenez avec tant d’ardeur.»
Ses seize sonates utilisent quatorze scordatura différentes (Procédé qui consiste à modifier l’accord habituel de l’instrument. Il ne faut pas moins de deux violons pour les interpréter), en relation avec la tonalité de chaque pièce, qui permettent toutes sortes d’effets et de sonorités ainsi qu’un jeu savant de doubles cordes. Cette œuvre est un exemple non seulement dans l’histoire de la scordatura, mais également dans celle de la musique sacrée traditionnellement liée au chant et au Verbe en particulier. C’est ainsi que Biber choisit un violon pour dire et chanter la parole, accompagné d’un continuo que les « Veilleurs de nuit » animent et colorent d’un théorbe, d’une viole de gambe et d’un claviorganum (instrument original composé d’un clavecin couplé à un orgue)."
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’est autour de 1674 que Heinrich Ignaz Franz Biber compose sans doute ses premières sonates pour violon et basse continue. La dédicace en est faite au Prince-Archevêque de Salzburg : « Voici un recueil de pièces de toutes sortes pour lesquelles j’ai réglé les quatre cordes de ma lyre de quinze manières différentes sonates : préludes, courantes, sarabandes, airs; une chaconne, des variations etc… avec basse continue, travaillées avec le plus grand soin et la plus grande recherche que mes dispositions ont permis. Si vous voulez connaître la clé de ce nombre, la voici: j’ai tout mis sous le signe des Quinze mystères Sacrés que vous soutenez avec tant d’ardeur.»
Ses seize sonates utilisent quatorze scordatura différentes (Procédé qui consiste à modifier l’accord habituel de l’instrument. Il ne faut pas moins de deux violons pour les interpréter), en relation avec la tonalité de chaque pièce, qui permettent toutes sortes d’effets et de sonorités ainsi qu’un jeu savant de doubles cordes. Cette œuvre est un exemple non seulement dans l’histoire de la scordatura, mais également dans celle de la musique sacrée traditionnellement liée au chant et au Verbe en particulier. C’est ainsi que Biber choisit un violon pour dire et chanter la parole, accompagné d’un continuo que les « Veilleurs de nuit » animent et colorent d’un théorbe, d’une viole de gambe et d’un claviorganum (instrument original composé d’un clavecin couplé à un orgue)."