Droit désir
"Si d´aventure cet écrit suggérait une voie à suivre, jamais Henri Giriat ne pourrais prétendre l´avoir parcourue. Pourtant, si lointain qu´en soit l´accomplissement, nous avons tous la possibilité d´en apercevoir la visée, pour peu que par un acte délibéré de la conscience, nous nous penchions sur les profondeurs de notre être.
Plus même qu´un sentiment, nous éprouvons à cet instant une sensation de présence accompagnée d´un état de délicate félicité.
Les traditions disent le coeur. Sous cette image, elles désignent le point nodal de notre entité, extrêmement ténu par sa dimension, infiniment grand par ses résonnances, espace de connaissance par union, par fusion, qui est le propre de l´amour.
Certes ce passage est fugitif. Mais-en avoir fait l´expérience un jour, par quelle grâce, à la faveur d´une parole, d´un regard, d´un éclair de la beauté, peut susciter l´élan d´une quête inlassable pour une très proche et très lointaine ressaisie de notre nature perdue. Notre vouloir, mobilisant nos énergies devient désir.
Où l’auteur a-t-il entendu parler des Chevaliers du Droit Désir ? Ce fut un éblouissement. Depuis lors plus rien ne lui en a signalé la présence. A terme se dévoilerait le Graal. N´y voyons pas la matérialité d´un objet rituel, même si le symbole nous enchante, mais une réalité dormante à ressentir au plus intime de notre vie, vase d´élection, vaissel du coeur, le vaisseau de nos migrations stellaires.
Par l´alchimie de l´âme, il est à l´origine des transformations de nos énergies - de nos « puissances ». Il est l´office de toute transsubstantiation. Il scelle la conjonction du corps et de l´esprit, comme seule l´espèce humaine en est capable parmi toutes les espèces vivantes, visibles et invisibles. Ni ange, ni bête, mais à l´un et l´autre appartenant.
Cette voie n´est pas réservée à une tradition spécifique. Elle est ouverte à tout homme, quel que soit son climat. Nous en possédons la virtualité par droit de naissance. Lorsque la légende dit que les dépositaires du Graal l´ont emporté en Orient à un moment déclinant de notre cycle, il faut entendre que cet Orient est en nous, en occultation, et qu´il nous est toujours loisible de nous en approcher. A notre seul désir. Par un seul acte, et rituel si l’on ose dire, un regard d´attention au coeur."
"Si d´aventure cet écrit suggérait une voie à suivre, jamais Henri Giriat ne pourrais prétendre l´avoir parcourue. Pourtant, si lointain qu´en soit l´accomplissement, nous avons tous la possibilité d´en apercevoir la visée, pour peu que par un acte délibéré de la conscience, nous nous penchions sur les profondeurs de notre être.
Plus même qu´un sentiment, nous éprouvons à cet instant une sensation de présence accompagnée d´un état de délicate félicité.
Les traditions disent le coeur. Sous cette image, elles désignent le point nodal de notre entité, extrêmement ténu par sa dimension, infiniment grand par ses résonnances, espace de connaissance par union, par fusion, qui est le propre de l´amour.
Certes ce passage est fugitif. Mais-en avoir fait l´expérience un jour, par quelle grâce, à la faveur d´une parole, d´un regard, d´un éclair de la beauté, peut susciter l´élan d´une quête inlassable pour une très proche et très lointaine ressaisie de notre nature perdue. Notre vouloir, mobilisant nos énergies devient désir.
Où l’auteur a-t-il entendu parler des Chevaliers du Droit Désir ? Ce fut un éblouissement. Depuis lors plus rien ne lui en a signalé la présence. A terme se dévoilerait le Graal. N´y voyons pas la matérialité d´un objet rituel, même si le symbole nous enchante, mais une réalité dormante à ressentir au plus intime de notre vie, vase d´élection, vaissel du coeur, le vaisseau de nos migrations stellaires.
Par l´alchimie de l´âme, il est à l´origine des transformations de nos énergies - de nos « puissances ». Il est l´office de toute transsubstantiation. Il scelle la conjonction du corps et de l´esprit, comme seule l´espèce humaine en est capable parmi toutes les espèces vivantes, visibles et invisibles. Ni ange, ni bête, mais à l´un et l´autre appartenant.
Cette voie n´est pas réservée à une tradition spécifique. Elle est ouverte à tout homme, quel que soit son climat. Nous en possédons la virtualité par droit de naissance. Lorsque la légende dit que les dépositaires du Graal l´ont emporté en Orient à un moment déclinant de notre cycle, il faut entendre que cet Orient est en nous, en occultation, et qu´il nous est toujours loisible de nous en approcher. A notre seul désir. Par un seul acte, et rituel si l’on ose dire, un regard d´attention au coeur."