"Depuis au moins Roger Bacon (1219-1292), l’alchimie, loin de se limiter à la recherche
de la transformation des métaux vils en or, présentait également un courant orienté vers la
prolongation de la vie: l’alchimie médicale. Au milieu du XIVe siècle (c. 1351-1352), le
mystique visionnaire franciscain Johannes de Rupescissa (Jean de Roquetaillade) imprima
très durablement sa marque à ce courant en y ajoutant une idée appelée à une prodigieuse
fortune: celle de la quintessence.
Cet ouvrage, répandu dans plus de 130 manuscrits latins et dans une vingtaine de
manuscrits allemands antérieurs au XVIIe siècle, traduit en tout dans pas moins de sept
langues, connut une vogue qui le dépassa lui-même.
Cependant l’édition originale de Bâle (1561) n’eut qu’une seule réédition, en 1597, sans
modifications. Son intérêt est d’autant plus grand que le traité de Rupescissa ne fut jamais
repris dans les grands recueils d’alchimie médiévale du XVIIe et du XVIIIe siècle: les éditions
de 1561 et de 1597 sont donc les seules dont on dispose pour le texte latin imprimé
du De consideratione."
"Depuis au moins Roger Bacon (1219-1292), l’alchimie, loin de se limiter à la recherche
de la transformation des métaux vils en or, présentait également un courant orienté vers la
prolongation de la vie: l’alchimie médicale. Au milieu du XIVe siècle (c. 1351-1352), le
mystique visionnaire franciscain Johannes de Rupescissa (Jean de Roquetaillade) imprima
très durablement sa marque à ce courant en y ajoutant une idée appelée à une prodigieuse
fortune: celle de la quintessence.
Cet ouvrage, répandu dans plus de 130 manuscrits latins et dans une vingtaine de
manuscrits allemands antérieurs au XVIIe siècle, traduit en tout dans pas moins de sept
langues, connut une vogue qui le dépassa lui-même.
Cependant l’édition originale de Bâle (1561) n’eut qu’une seule réédition, en 1597, sans
modifications. Son intérêt est d’autant plus grand que le traité de Rupescissa ne fut jamais
repris dans les grands recueils d’alchimie médiévale du XVIIe et du XVIIIe siècle: les éditions
de 1561 et de 1597 sont donc les seules dont on dispose pour le texte latin imprimé
du De consideratione."