"« Aucun livre ne m’a autant coûté. Sa matrice est un journal intime que j’ai entrepris de tenir dès les premières semaines du deuil, après le suicide de notre fils Samuel, âgé de 24 ans...
Au plus épais du brouillard qui avait alors avalé tous mes repères, il m’avait semblé discerner quelques lucioles sur le sentier incertain que je suivais en funambule. Cinq ans plus tard, j’ai repris des éléments de ce document autobiographique en les rédigeant à la troisième personne, et en les accompagnant de méditations ou réflexions formulées en ""je"".
Déjà, de vive voix, j’avais commencé à aborder publiquement ces sujets demeurés largement tabous dans nos sociétés occidentales : la mort, le suicide, l’au-delà, notre rapport aux réalités invisibles... Et chaque fois ces interventions suscitaient des confidences,des personnes bouleversées par le retour d’une mémoire occultée ou raillée par les autres, me demandaient de témoigner.
Le chemin de vérité qui mène à une Vie plus forte que l’irréparable n’est pas l’apanage des croyants. Le clivage est ailleurs. Il dépend de l’orientation choisie : malgré ou à travers la mort de notre proche, désirons-nous ardemment aller vers ce qui vit, ou décidons-nous d’étouffer ce désir en nous ? »"
"« Aucun livre ne m’a autant coûté. Sa matrice est un journal intime que j’ai entrepris de tenir dès les premières semaines du deuil, après le suicide de notre fils Samuel, âgé de 24 ans...
Au plus épais du brouillard qui avait alors avalé tous mes repères, il m’avait semblé discerner quelques lucioles sur le sentier incertain que je suivais en funambule. Cinq ans plus tard, j’ai repris des éléments de ce document autobiographique en les rédigeant à la troisième personne, et en les accompagnant de méditations ou réflexions formulées en ""je"".
Déjà, de vive voix, j’avais commencé à aborder publiquement ces sujets demeurés largement tabous dans nos sociétés occidentales : la mort, le suicide, l’au-delà, notre rapport aux réalités invisibles... Et chaque fois ces interventions suscitaient des confidences,des personnes bouleversées par le retour d’une mémoire occultée ou raillée par les autres, me demandaient de témoigner.
Le chemin de vérité qui mène à une Vie plus forte que l’irréparable n’est pas l’apanage des croyants. Le clivage est ailleurs. Il dépend de l’orientation choisie : malgré ou à travers la mort de notre proche, désirons-nous ardemment aller vers ce qui vit, ou décidons-nous d’étouffer ce désir en nous ? »"