"""Si l´homme de science conçoit l´indéfiniment grand et l´indéfiniment petit, le poète perçoit l´infini intérieur, qui est d´une autre nature que la nature. La poésie est vécue dans une sorte de perception sans forme, silencieuse, mais illuminative. Ce n´est pas un savoir, c´est autre chose, c´est l´intuition donatrice originaire que l´espace de la poésie est infini, sans nom et sans fond. Le champ de conscience de la poésie, c´est l´infiniment ouvert à l´intérieur de la langue comme un ""trou"" dans la langue. Le poète est debout dans l´ignorance. Il est aveugle et voyant. Son aveuglement est le foyer de sa voyance, sa voyance la flamme de son aveuglement."""
"""Si l´homme de science conçoit l´indéfiniment grand et l´indéfiniment petit, le poète perçoit l´infini intérieur, qui est d´une autre nature que la nature. La poésie est vécue dans une sorte de perception sans forme, silencieuse, mais illuminative. Ce n´est pas un savoir, c´est autre chose, c´est l´intuition donatrice originaire que l´espace de la poésie est infini, sans nom et sans fond. Le champ de conscience de la poésie, c´est l´infiniment ouvert à l´intérieur de la langue comme un ""trou"" dans la langue. Le poète est debout dans l´ignorance. Il est aveugle et voyant. Son aveuglement est le foyer de sa voyance, sa voyance la flamme de son aveuglement."""