Omniprésentes, les fictions d’apocalypse – littéraires, cinématographiques, télévisuelles – imprègnent plus que jamais les tissus profonds de nos imaginaires. Apparues avec la Révolution industrielle, elles accompagnent les désillusions politiques des XIXe, XXe et XXIe siècles. Elles prennent racine dans un désespoir issu d’abord de l’échec de la Révolution française, puis d’une critique de l’idéologie du progrès. Bien avant qu’on forge les concepts d’anthropocène et de capitalocène, elles ont exprimé la prise de conscience de l’empreinte du capital sur la planète.
Ainsi, contrairement à ce qu’on pourrait croire, elles ne sont pas nihilistes. Figurer la fin du monde, c’est opposer au présentisme et au fatalisme contemporains une autre conception du temps et une autre idée de la lutte. C’est chercher à faire émerger un horizon encore invisible, une promesse ouverte, indéterminée et en tant que telle nécessaire à l’invention politique : l’utopie.
Omniprésentes, les fictions d’apocalypse – littéraires, cinématographiques, télévisuelles – imprègnent plus que jamais les tissus profonds de nos imaginaires. Apparues avec la Révolution industrielle, elles accompagnent les désillusions politiques des XIXe, XXe et XXIe siècles. Elles prennent racine dans un désespoir issu d’abord de l’échec de la Révolution française, puis d’une critique de l’idéologie du progrès. Bien avant qu’on forge les concepts d’anthropocène et de capitalocène, elles ont exprimé la prise de conscience de l’empreinte du capital sur la planète.
Ainsi, contrairement à ce qu’on pourrait croire, elles ne sont pas nihilistes. Figurer la fin du monde, c’est opposer au présentisme et au fatalisme contemporains une autre conception du temps et une autre idée de la lutte. C’est chercher à faire émerger un horizon encore invisible, une promesse ouverte, indéterminée et en tant que telle nécessaire à l’invention politique : l’utopie.