« Primum vivere, deinde philosophari » : on n’en finirait pas de recenser les usages et mésusages de cette locution proverbiale qu’une traduction un peu lâche glose par : « Avant de philosopher, il faut accumuler de l’expérience, en profitant de la vie ». Pour usée jusqu’à la corde qu’elle soit, la locution continue à faire écran à la formule dont Socrate se servait pour définir sa vocation philosophique devant le tribunal populaire d’Athènes : « Vivre en philosophant ». Le présent ouvrage se donne pour tâche de repenser le sens et de réfléchir aux enjeux de la formule socratique, en esquissant un parcours de la reconnaissance balisé par trois questions également cruciales : celle de la base expérientielle de la philosophie, celle des exercices qui permettent de la mettre en œuvre et, finalement, celle du genre de « salut » qu’elle est susceptible de nous procurer.
« Primum vivere, deinde philosophari » : on n’en finirait pas de recenser les usages et mésusages de cette locution proverbiale qu’une traduction un peu lâche glose par : « Avant de philosopher, il faut accumuler de l’expérience, en profitant de la vie ». Pour usée jusqu’à la corde qu’elle soit, la locution continue à faire écran à la formule dont Socrate se servait pour définir sa vocation philosophique devant le tribunal populaire d’Athènes : « Vivre en philosophant ». Le présent ouvrage se donne pour tâche de repenser le sens et de réfléchir aux enjeux de la formule socratique, en esquissant un parcours de la reconnaissance balisé par trois questions également cruciales : celle de la base expérientielle de la philosophie, celle des exercices qui permettent de la mettre en œuvre et, finalement, celle du genre de « salut » qu’elle est susceptible de nous procurer.