
		«  Les fresques animalières des grottes ornées, miraculeusement préservées, nous disent la cosmologie du paléolithique supérieur  : durant vingt-cinq mille ans, sur un territoire immense, la représentation des grands animaux n´a pas varié. Pour peu qu´on échappe au diktat matérialiste, où un cheval ne peut figurer qu´un cheval, ce bestiaire des grottes apporte une réponse cohérente à l´effroi des hommes qui ne savaient rien sur le jour et la nuit, la course du soleil, la disparition et la réapparition par morceaux de la lune, les éclairs, l´orage, l´arc-en-ciel, la mort dont ils présumaient qu´elle n´était peut-être pas un arrêt. Le cheval, avant qu´on ne le «  domestique  » en le contraignant à tirer de lourdes charges, était la figure du soleil...
Nous avons appelé «  évolution  » cette frise qui, partant du singe, conduit par «  désanimalisation  » successive à l´homme triomphant. Le secret des grottes ornées souffle à notre cerveau poétique une tout autre leçon  : et si la «  part animale  » était ce que l´homme avait encore de divin en lui  ?  »
 
J.R.

«  Les fresques animalières des grottes ornées, miraculeusement préservées, nous disent la cosmologie du paléolithique supérieur  : durant vingt-cinq mille ans, sur un territoire immense, la représentation des grands animaux n´a pas varié. Pour peu qu´on échappe au diktat matérialiste, où un cheval ne peut figurer qu´un cheval, ce bestiaire des grottes apporte une réponse cohérente à l´effroi des hommes qui ne savaient rien sur le jour et la nuit, la course du soleil, la disparition et la réapparition par morceaux de la lune, les éclairs, l´orage, l´arc-en-ciel, la mort dont ils présumaient qu´elle n´était peut-être pas un arrêt. Le cheval, avant qu´on ne le «  domestique  » en le contraignant à tirer de lourdes charges, était la figure du soleil...
Nous avons appelé «  évolution  » cette frise qui, partant du singe, conduit par «  désanimalisation  » successive à l´homme triomphant. Le secret des grottes ornées souffle à notre cerveau poétique une tout autre leçon  : et si la «  part animale  » était ce que l´homme avait encore de divin en lui  ?  »
 
J.R.
