Le Grand Commentaire d´Averroès sur le De Anima d´Aristote est à la fois l´interprétation classique du texte fondateur de la psychologie et l´oeuvre la plus discutée du Moyen Age. Critiquée par Thomas d´Aquin, condamnée à deux reprises (1270, 1277) par l´évêque de Paris, Etienne Tempier, la conception averroïste de l´âme a été souvent déformée. On lui a reproché de nier le fait de conscience et de rejeter l´immortalité personnelle, alors qu´elle propose une théorie non matérialiste du sujet de la pensée et défend un dualisme radical du corps et de l´intelligence. Chef-d´oeuvre du péripatétisme médiéval, le Grand Commentaire sur le De Anima passe au crible les principales interprétations grecques ou arabes, forge concepts et langages analytiques nouveaux, construit le réseau de problématiques dans lequel s´inscrira la psychologie jusqu´à Descartes. En dépit de son importance, le Grand Commentaire n´a jamais été traduit dans une langue moderne. L´original arabe étant perdu, la présente traduction a été réalisée à partir de la version latine de Michel Scot.
Le Grand Commentaire d´Averroès sur le De Anima d´Aristote est à la fois l´interprétation classique du texte fondateur de la psychologie et l´oeuvre la plus discutée du Moyen Age. Critiquée par Thomas d´Aquin, condamnée à deux reprises (1270, 1277) par l´évêque de Paris, Etienne Tempier, la conception averroïste de l´âme a été souvent déformée. On lui a reproché de nier le fait de conscience et de rejeter l´immortalité personnelle, alors qu´elle propose une théorie non matérialiste du sujet de la pensée et défend un dualisme radical du corps et de l´intelligence. Chef-d´oeuvre du péripatétisme médiéval, le Grand Commentaire sur le De Anima passe au crible les principales interprétations grecques ou arabes, forge concepts et langages analytiques nouveaux, construit le réseau de problématiques dans lequel s´inscrira la psychologie jusqu´à Descartes. En dépit de son importance, le Grand Commentaire n´a jamais été traduit dans une langue moderne. L´original arabe étant perdu, la présente traduction a été réalisée à partir de la version latine de Michel Scot.