Un penseur a joué un grand rôle dans la formation des intellectuels critiques qui sont aujourd’hui en vogue : Louis Althusser. Dans les années 1960 et 1970, ce philosophe marxiste, figure de proue du structuralisme, membre du Parti communiste mais adulé par les étudiants maoïstes, est considéré comme une référence par Alain Badiou, Jacques Rancière, Étienne Balibar, Manuel Castells ou Nicos Poulantzas.
Dans ce livre énergique et drôle, écrit en 1978, l’historien britannique E. P. Thompson ridiculise la prétention des althussériens à hisser le marxisme au rang de science, le caractère réductionniste et mécanique de leur approche de l’histoire ou de la société, ainsi que le parfum de stalinisme qui entoure leurs positions. Pour lui, ce marxisme académique n’est rien d’autre que l’opium d’une bourgeoisie intellectuelle venue s’encanailler à l’extrême gauche.
En contrepoint, E. P. Thompson propose sa propre conception du marxisme nourrie de sa pratique d’historien, qui se fonde sur un dialogue avec les faits et accorde une place centrale à la capacité des hommes et femmes à faire leur propre histoire. Partisan de ce qu’il appelle un « communisme libertaire », il en appelle à relever le drapeau de l’humanisme pour élaborer une critique du capitalisme qui rejoigne les valeurs morales des classes populaires.
Un penseur a joué un grand rôle dans la formation des intellectuels critiques qui sont aujourd’hui en vogue : Louis Althusser. Dans les années 1960 et 1970, ce philosophe marxiste, figure de proue du structuralisme, membre du Parti communiste mais adulé par les étudiants maoïstes, est considéré comme une référence par Alain Badiou, Jacques Rancière, Étienne Balibar, Manuel Castells ou Nicos Poulantzas.
Dans ce livre énergique et drôle, écrit en 1978, l’historien britannique E. P. Thompson ridiculise la prétention des althussériens à hisser le marxisme au rang de science, le caractère réductionniste et mécanique de leur approche de l’histoire ou de la société, ainsi que le parfum de stalinisme qui entoure leurs positions. Pour lui, ce marxisme académique n’est rien d’autre que l’opium d’une bourgeoisie intellectuelle venue s’encanailler à l’extrême gauche.
En contrepoint, E. P. Thompson propose sa propre conception du marxisme nourrie de sa pratique d’historien, qui se fonde sur un dialogue avec les faits et accorde une place centrale à la capacité des hommes et femmes à faire leur propre histoire. Partisan de ce qu’il appelle un « communisme libertaire », il en appelle à relever le drapeau de l’humanisme pour élaborer une critique du capitalisme qui rejoigne les valeurs morales des classes populaires.