Préface de Michel Cazenave.
Sur Jung et le Yi King veut révéler l´évidence d´une rencontre par l´intuition entre le psychanalyste Jung, chercheur d´une réalité entière, et le monument de sagesse chinoise qu´est le Yi King, le Livre des changements.
Fin des années 1910, après sa rupture avec Freud, Jung sent son esprit captif de la rationalité occidentale. La richesse de l´antique Yi King, traduit dans le langage symbolique de Richard Wilhelm, répond à ses aspirations les plus fondamentales. L´entente, l´intelligence est immédiate. L´ami vient de loin mais lui aussi dessine les images signifiantes et libres. Il les nomme "hexagrammes" et bientôt Jung les appellera "archétypes". Qu´importe de les enfermer dans le langage et la théorie. Pour l´intuition, le non-langage, elles sont identiques, jumelles en correspondance, expressions d´une compréhension du monde et non de sa saisie en un code.
Fin des années 1910, Jung découvre que la consultation de l´oracle Yi King révèle ce qu´il nomme une "synchronicité" entre le présent du lecteur et le texte immuable. Trente ans plus tard, le psychologue ose dévoiler cette découverte érigée en principe dans sa préface à la traduction anglaise du Livre des changements.
La synchronicité est un rendez-vous, elle implique. Elle n´est ni n´existe, mais vit. Car rien jamais ne s´arrête pour la contemplation du sage ou le raisonnement du philosophe. Si le Yi King en est une manifestation, l´intuition, pour Jung, demeure son unique mode d´accès. Sans démonstration possible, par la force des choses et la vitalité des changements.
Préface de Michel Cazenave.
Sur Jung et le Yi King veut révéler l´évidence d´une rencontre par l´intuition entre le psychanalyste Jung, chercheur d´une réalité entière, et le monument de sagesse chinoise qu´est le Yi King, le Livre des changements.
Fin des années 1910, après sa rupture avec Freud, Jung sent son esprit captif de la rationalité occidentale. La richesse de l´antique Yi King, traduit dans le langage symbolique de Richard Wilhelm, répond à ses aspirations les plus fondamentales. L´entente, l´intelligence est immédiate. L´ami vient de loin mais lui aussi dessine les images signifiantes et libres. Il les nomme "hexagrammes" et bientôt Jung les appellera "archétypes". Qu´importe de les enfermer dans le langage et la théorie. Pour l´intuition, le non-langage, elles sont identiques, jumelles en correspondance, expressions d´une compréhension du monde et non de sa saisie en un code.
Fin des années 1910, Jung découvre que la consultation de l´oracle Yi King révèle ce qu´il nomme une "synchronicité" entre le présent du lecteur et le texte immuable. Trente ans plus tard, le psychologue ose dévoiler cette découverte érigée en principe dans sa préface à la traduction anglaise du Livre des changements.
La synchronicité est un rendez-vous, elle implique. Elle n´est ni n´existe, mais vit. Car rien jamais ne s´arrête pour la contemplation du sage ou le raisonnement du philosophe. Si le Yi King en est une manifestation, l´intuition, pour Jung, demeure son unique mode d´accès. Sans démonstration possible, par la force des choses et la vitalité des changements.