
		Le livre est un « grand cours » de Sorbonne, toujours très demandé, même  s’il est destiné aux vrais futurs professionnels ou aux vrais amateurs  de philosophie.
Pour qui veut relire Platon et Aristote, dans leurs  liens et leurs contradictions, c’est un ouvrage essentiel. Professé  d’abord et polycopié à Strasbourg dès 1953 puis devenu « Cours de  Sorbonne » polycopié en 1957, ce cours est une exégèse très fouillée des  trois termes du titre : « être », « essence » et « substance », les  concepts fondamentaux de la métaphysique occidentale. Ils représentent,  comme tels, un progrès considérable de la raison conceptuelle par  rapport aux Présocratiques, qui parlaient encore des « éléments ».
Par  la suite, ils eurent une importance exceptionnelle dans l’histoire de  la philosophie, bien au-delà de la scolastique médiévale et de la  métaphysique classique, puisqu’au XXe siècle Heidegger et d’autres se  mesurent encore et toujours à eux. Comment Platon puis Aristote les  pensent-il ? Quel sens leur donnent-ils exactement ? Outre l’intérêt  intrinsèque du commentaire, très fouillé et très appuyé sur les textes,  on note les connexions et les inversions que Ricoeur établit au sein des  deux philosophies et entre elles.
Il met en effet en lumière, grâce  aux travaux sur la succession historique des deux oeuvres, des  évolutions surprenantes : un second Platon a critiqué un premier Platon  (celui des Idées), et un second Aristote a critiqué Platon en le  simplifiant et même en le caricaturant.

Le livre est un « grand cours » de Sorbonne, toujours très demandé, même  s’il est destiné aux vrais futurs professionnels ou aux vrais amateurs  de philosophie.
Pour qui veut relire Platon et Aristote, dans leurs  liens et leurs contradictions, c’est un ouvrage essentiel. Professé  d’abord et polycopié à Strasbourg dès 1953 puis devenu « Cours de  Sorbonne » polycopié en 1957, ce cours est une exégèse très fouillée des  trois termes du titre : « être », « essence » et « substance », les  concepts fondamentaux de la métaphysique occidentale. Ils représentent,  comme tels, un progrès considérable de la raison conceptuelle par  rapport aux Présocratiques, qui parlaient encore des « éléments ».
Par  la suite, ils eurent une importance exceptionnelle dans l’histoire de  la philosophie, bien au-delà de la scolastique médiévale et de la  métaphysique classique, puisqu’au XXe siècle Heidegger et d’autres se  mesurent encore et toujours à eux. Comment Platon puis Aristote les  pensent-il ? Quel sens leur donnent-ils exactement ? Outre l’intérêt  intrinsèque du commentaire, très fouillé et très appuyé sur les textes,  on note les connexions et les inversions que Ricoeur établit au sein des  deux philosophies et entre elles.
Il met en effet en lumière, grâce  aux travaux sur la succession historique des deux oeuvres, des  évolutions surprenantes : un second Platon a critiqué un premier Platon  (celui des Idées), et un second Aristote a critiqué Platon en le  simplifiant et même en le caricaturant.
