Salomon Ibn Gabirol, philosophe néoplatonicien, et poète prolifique hébraïque de l´Espagne musulmane, est né à Malaga vers 1021/1022. Son livre de l´amélioration des qualités morales est un petit traité écrit dans un langage populaire. Les pages originales de cet ouvrage mêlent l´écriture cursive arabe à l´alphabet hébraïque, utilisé pour citer la Torah. L´auteur y a intercalé un grand nombre de sentences puisées dans la Bible, chez les auteurs profanes de l´Antiquité et chez les poètes arabes. Signe de la coexistence, riche en savoirs, mais d´une période tout aussi tourmentée qui régna entre musulmans, juifs et chrétiens durant l´histoire médiévale d´Al-Andalus, la traduction de ce livre, écrit en arabe par un philosophe juif en terre espagnole, sous califat musulman, ne célèbre pas seulement le millénaire qui nous sépare de la naissance d´Ibn Gabirol (1021/1022-2022). Elle se veut témoignage, sinon des dialogues directs qui ont marqué ces diverses cultures, de leurs riches échanges et emprunts culturels, témoignage d´une époque que Roger Arnaldez qualifia d´«heureuse rencontre des esprits».
Salomon Ibn Gabirol, philosophe néoplatonicien, et poète prolifique hébraïque de l´Espagne musulmane, est né à Malaga vers 1021/1022. Son livre de l´amélioration des qualités morales est un petit traité écrit dans un langage populaire. Les pages originales de cet ouvrage mêlent l´écriture cursive arabe à l´alphabet hébraïque, utilisé pour citer la Torah. L´auteur y a intercalé un grand nombre de sentences puisées dans la Bible, chez les auteurs profanes de l´Antiquité et chez les poètes arabes. Signe de la coexistence, riche en savoirs, mais d´une période tout aussi tourmentée qui régna entre musulmans, juifs et chrétiens durant l´histoire médiévale d´Al-Andalus, la traduction de ce livre, écrit en arabe par un philosophe juif en terre espagnole, sous califat musulman, ne célèbre pas seulement le millénaire qui nous sépare de la naissance d´Ibn Gabirol (1021/1022-2022). Elle se veut témoignage, sinon des dialogues directs qui ont marqué ces diverses cultures, de leurs riches échanges et emprunts culturels, témoignage d´une époque que Roger Arnaldez qualifia d´«heureuse rencontre des esprits».