"Il est, au sein de la philosophie moderne, un commencement spécifiquement kantien : en mettant fin à la métaphysique scolaire, Kant ouvre le dispositif critique qui sera déterminant pour toute pensée ultérieure. L´idée critique est alors le fil conducteur qui permet de reprendre les divers champs de la métaphysique, de la science de la nature, de l´histoire, du droit, de la politique, constituant la philosophie comme une tâche ordonnée au primat de l´agir. Si donc l´on n´apprend pas la philosophie, mais seulement à philosopher, la méthode philosophique étant essentiellement recherche, c´est parce que la pensée ne peut s´épuiser en un livre définitif et que nul philosophe ne peut se présenter comme maître de la sagesse. Kant inaugure ainsi, comme le note H. Birault, cette génération de penseurs qui ne sont plus les auteurs d´un seul livre, l´oeuvre philosophique devenant « oeuvre ouverte ». C´est également ce qui explique que toute la pensée ultérieure soit vouée à une explication avec Kant, qu´il s´agisse de le dépasser, de le radicaliser, de le rejeter ou d´en saisir l´impensé. il est, en effet, aussi bien celui qui regarde en arrière vers l´initialité grecque que celui qui fait signe vers les ultimes conséquences à venir. Les études rassemblées ici s´efforcent de déployer les multiples facettes d´une pensée qui n´a jamais cessé de nous solliciter.
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Collaborations : Jocelyn Benoist - Christophe Bouton - Maxence Caron - Emmanuel Cattin - Michel Fichant - Franck Fischbach - Jean-Christophe Goddard - Mai Lequan - François Marty - Claude Piché - Alexander Schnell - Laurent Van Eynde - Jean-Marie Vaysse"
"Il est, au sein de la philosophie moderne, un commencement spécifiquement kantien : en mettant fin à la métaphysique scolaire, Kant ouvre le dispositif critique qui sera déterminant pour toute pensée ultérieure. L´idée critique est alors le fil conducteur qui permet de reprendre les divers champs de la métaphysique, de la science de la nature, de l´histoire, du droit, de la politique, constituant la philosophie comme une tâche ordonnée au primat de l´agir. Si donc l´on n´apprend pas la philosophie, mais seulement à philosopher, la méthode philosophique étant essentiellement recherche, c´est parce que la pensée ne peut s´épuiser en un livre définitif et que nul philosophe ne peut se présenter comme maître de la sagesse. Kant inaugure ainsi, comme le note H. Birault, cette génération de penseurs qui ne sont plus les auteurs d´un seul livre, l´oeuvre philosophique devenant « oeuvre ouverte ». C´est également ce qui explique que toute la pensée ultérieure soit vouée à une explication avec Kant, qu´il s´agisse de le dépasser, de le radicaliser, de le rejeter ou d´en saisir l´impensé. il est, en effet, aussi bien celui qui regarde en arrière vers l´initialité grecque que celui qui fait signe vers les ultimes conséquences à venir. Les études rassemblées ici s´efforcent de déployer les multiples facettes d´une pensée qui n´a jamais cessé de nous solliciter.
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Collaborations : Jocelyn Benoist - Christophe Bouton - Maxence Caron - Emmanuel Cattin - Michel Fichant - Franck Fischbach - Jean-Christophe Goddard - Mai Lequan - François Marty - Claude Piché - Alexander Schnell - Laurent Van Eynde - Jean-Marie Vaysse"